Après le départ de Laurent Fabius du ministère des Affaires étrangères pour le Conseil constitutionnel, l'intéressé a décidé d'abandonner la présidence de la COP21 afin de répondre à un début de polémique. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, pourrait lui succéder. Explications.

L'ancien chef de la diplomatie française, n'aura pas bénéficié longtemps du succès de la COP21, qu'il a présidée en 2015. Laurent Fabius, qui a quitté le gouvernement pour prendre prochainement la présidence du Conseil constitutionnel, en remplacement de Jean-Louis Debré, a choisi de répondre à un début de polémique en remettant son mandat de président de la conférence sur le climat, à François Hollande.

 

Dans un bref courrier, il explique : "Vous m'avez fait l'honneur de me pressentir pour présider le Conseil constitutionnel et je vous en remercie vivement. A mon sens, il n'existe pas d'incompatibilité avec la présidence de la dernière phase de la COP21. Pour autant, compte tenu du début de polémique interne sur ce sujet, je juge préférable de vous remettre mon mandat de président de la COP". Une démission qui pose la question de sa succession. Et c'est son ancienne rivale, Ségolène Royal, qui pourrait reprendre le flambeau.

 

Ministre de l'Environnement "chargée des Relations internationales sur le Climat"…

 

En effet, lors du remaniement ministériel, celle qui a conservé le portefeuille de l'Ecologie, a vu ses attributions légèrement évoluer. Son titre est désormais de "ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le Climat". Une précision qui semble indiquer son rôle diplomatique sur les questions liées aux bouleversements planétaires. Cependant, des auditions parlementaires et sénatoriales seront nécessaires avant d'attribuer la présidence à une nouvelle personnalité. Ségolène Royal a pourtant d'ores et déjà affirmé dans les colonnes du Monde : "Je reprends la totalité de l'application de l'accord de la COP", dès le jeudi 11 février 2016. Et elle a prévu de faire le déplacement à l'ONU avec François Hollande, le 22 avril prochain, afin que l'accord signé le 12 décembre dernier à Paris, soit officialisé par Ban Ki-moon au siège new yorkais de l'organisation.

 

Lors d'une réunion à son ministère, ce lundi 15 février, Ségolène Royal a même demandé aux entreprises françaises "d'accélérer leur implication dans l'application de l'accord". Elle a déclaré, très concernée par la COP21 : "Il est important que la France reste à l'offensive, qu'elle fasse des propositions opérationnelles". Rappelant que le pays hôte aurait "des comptes à rendre", elle a martelé : "Les résultats, ils sont vraiment à portée de main quand on voit le dynamisme des entreprises qui s'engagent". Une façon de souligner son propre engagement ?

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