Depuis 2000, les dettes cumulées des 36.700 communes ont augmenté de 10 milliards d'euros, pour atteindre 60,7 milliards en 2012, signale le classement annuel des villes les plus endettées de France publié par Le Journal du Net. Au final, c'est Levallois-Perret qui demeure la grande ville la plus endettée de l'Hexagone par habitant. Détails.
L'endettement des villes freine-t-il en France ? En 2012, il a atteint 60,7 milliards d'euros, soit 10 milliards de plus qu'en 2000, selon le classement annuel des villes les plus endettées de France dévoilé ce jeudi 26 septembre par Le Journal du Net (JDN). Ce montant, en progression de 2,3% sur un an, marque ainsi une accélération par rapport à 2011 (+0,9%) et 2010 (+1,1%). "Depuis 2003, il n'y a pas eu une seule année de baisse", précise l'étude. Et d'ajouter en détails : "L'endettement des villes françaises a en effet grimpé de 2,2% en moyenne depuis 2004, avec des pics de respectivement 3,8% et 3,4% en 2007 et 2008, au plus fort de la crise."
Paris, Marseille, Levallois-Perret: un trio récurrent
Parmi les grandes villes - celles de plus de 20.000 habitants - les plus endettées, le trio de tête demeure inchangé par rapport à 2011: Paris prend la première place du podium avec plus de 3,2 milliards d'euros de dette (+9,7% sur un an). Marseille suit avec 1,8 milliard (-0,1%), puis Levallois-Perret, à 731 millions (+0,5%).Par habitant, c'est donc Levallois-Perret, (Hauts-de-Seine) qui détient finalement le titre peu honorifique de la ville la plus endettée de l'Hexagone. Avec une dette de 11.447 euros par habitant, elle se situe loin devant les suivantes, Cannes (3.733 par habitant) et Saint-Ouen (3.390 par habitant).
L'endettement signe de mauvaise gestion ?
Comme souligné dans le classement du JDN, "l'endettement n'est pas forcément signe de mauvaise gestion. Cela dépend de son utilisation et de sa capacité de remboursement". Justement, ces dernières diffèrent qu'on soit à la frontière de Paris et des Hauts de Seine, ou en Seine-Saint-Denis.
Pour rappel : Levallois-Perret fait partie, en effet, des villes les plus riches de France. De nombreuses entreprises y ont leur siège. Ses recettes s'élèvent ainsi à près de 200 millions d'euros en frais de fonctionnement (impôts locaux, dotations versées par l'Etat…).
C'est, par exemple, plus difficile pour la collectivité de Saint-Ouen, qui ne dispose que de 119 millions de recettes.
*Les chiffres cités ci-dessus sont ceux des budgets principaux exécutés des communes dont les données comptables ont été centralisées par la direction générale des Finances publiques du ministère de l'Economie et des Finances. Les évolutions et les données par habitant ont été calculées à partir des données de populations fournies par l'Insee. "Seules les villes de plus de 20.000 habitants ont été retenues, pour éviter le biais des communes touristiques situées en montagne ou sur le littoral à la population administrative très faible", signale le Journal du Net, auteur du classement.