Avec un chiffre d'affaires de 6,05 milliards d'euros en 2010 sur le marché international, les éco-entreprises françaises se classent au quatrième rang des exportateurs mondiaux. Quels sont les principaux secteurs qui dynamisent la croissance verte sur le marché international ? Quelles activités soutiennent l'emploi ? Réponses.
Recyclage et tri des déchets, assainissement et distribution d'eau, isolation thermique et acoustique, fabrication et installation de panneaux solaires… Le constat est là : la croissance verte s'appuie sur une multitude d'activités.
En 2010, la production des éco-activités a atteint 69,9 milliards d'euros. Ainsi, après un ralentissement de sa croissance en 2009, la production des éco-activités connaît un regain de dynamisme (+ 8,5 %) supérieur à celui du reste de l'économie (+ 3,5 %). Ce rebond repose sur une augmentation de la production d'énergies renouvelables et une hausse de plus de 45 % de la production dans le domaine de la récupération.
Autant de secteurs qui ont permis à la France de se hisser à la quatrième place des exportateurs mondiaux derrière les États-Unis, le Japon et l'Allemagne. «Les éco-entreprises ont réalisé en moyenne 15 % de leur activité à l'exportation pour un chiffre d'affaires de 6,05 milliards d'euros en 2010, en net rebond par rapport à 2009», précise le ministère du Développement durable dans un communiqué. Mais le contraste réside surtout entre le dynamisme international et national : «L'excédent commercial est de 1,1 milliard d'euros, en hausse de 38 % alors que la balance commerciale française toutes branches confondues enregistre un solde négatif évalué à 49,4 milliards, avec une aggravation de déficit de 8,6 milliards entre 2009 et 2010», souligne le ministère.
L'eau et l'assainissement dynamisent l'exportation
Les exportations sont soutenues en particulier par le secteur des équipements pour le traitement de l'eau dont le chiffre d'affaires s'établit à 750 millions d'euros en 2010. «La part la plus importante revient aux équipements de réseaux (canalisations, vannes et appareils de filtration et de mesure), qui représentent 91 % des exportations et la totalité de l'excédent commercial», précise le ministère. Outre les équipements, les services portés par des groupes comme Veolia, Suez Environnement et SAUR, affichent un chiffre d'affaires de 12,8 milliards d'euros, soit 1,6 fois le chiffre d'affaires réalisé en France. Autre secteur dynamique à l'étranger : les déchets et le recyclage. Après une passe difficile en 2009, l'activité se redresse et atteint niveau record de 2,8 milliards d'euros, en particulier grâce aux ventes de métaux ferreux et non ferreux, de plastiques, et dans une moindre mesure, de papiers-cartons.En revanche, du côté des énergies renouvelables, la balance commerciale est déficitaire en 2010, avec une activité solaire photovoltaïque qui enregistre le plus grand déficit commercial (+96%). Toutefois, le ministère tempère et indique que la «France est exportatrice excédentaire dans l'hydraulique, le solaire thermique et les équipements de chauffage au bois domestique».
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