"Nous insistons sur le fait que ces travaux sont importants, tant pour la sécurité que pour l'amélioration de l'accessibilité - notamment la précision d'arrêt - et la fiabilité des ascenseurs, rappelle Alain Zeliszewski, président de la FIEBCA. Les appareils visés par la l'échéance 2013 ont, pour la plupart d'entre eux, plus de 30 ans. Les accidents ont baissé grâce aux travaux effectués dans le cadre de l'échéance de 2010. C'est bien. Mais nos contrôles techniques montrent que certains appareils méritent des travaux ou des opérations de maintenance urgents". Décaler significativement les échéances reviendrait selon la FIEBCA à changer l'ordre de priorité des dépenses des propriétaires pour plusieurs années, c'est-à-dire arrêter durablement la mise en sécurité du parc.

 

Pour la première fois il n'y a eu en effet aucun accident mortel - ni d'usager, ni de technicien- en 2012, a souligné également Jean-Luc Detavernier, délégué général de la FA. "Nous avons enregistré une baisse de 50% des accidents entre 2006 et 2012, malgré en fin d'année 2011 unaccident dramatique sur un site ascenseur du 11 eme arrondissement de Paris, ayant causé la mort d'un technicien", observe-t-il.

 

Vers un impact économique ?
Par ailleurs, la confrontation sur la date de fin des travaux a aussi un impact économique. En 2012, les ascensoristes ont réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros, en baisse de 6% par rapport à 2011, dont 70% en maintenance et modernisation. Ce segment de marché est d'autant plus important pour les entreprises que celui de l'installation des ascenseurs neufs -seulement 11.500 en 2012- a reculé de 5% par rapport l'année précédente et va continuer de chuter en 2013. "Si on conjugue une baisse du bâtiment neuf, plus un risque de démobilisation des propriétaires, 2.000 emplois dans notre secteur pourraient être touchés", avertit Jean-Luc Detavernier. Et un encombrement du marché risque de se présenter lorsqu'il faudra redémarrer."

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