Quel avenir pour le mobilier urbain ? (diaporama)

 

Batiactu : A l'heure du Grenelle, on parle de développement durable dans les projets urbains, que cela signifie-t-il pour le mobilier urbain ?
P.B : Selon moi, il faut faire du beau pour que cela soit durable. L'un va avec l'autre, cela implique le bien-être évidemment. Le mobilier urbain, cela doit être beau, solide et utile.

 

Batiactu : Quelles sont les tendances concernant les matériaux ?
P.B : Chez Metalco, nous recherchons de nouvelles solutions pour faire du beau, du solide, de l'utile mais également de l'économique. La céramique est intéressante car elle dispose de qualités mécaniques (solide) et hygiéniques. Le carbone permet de réaliser des formes compliquées et légères. Il y a aussi une tendance à mélanger des matériaux comme le béton et l'acier ou encore l'acier et le bois. Au final, le but est de proposer une ville où on est bien, allier bien-être et être bien.

 

Batiactu : Metalco s'octroie les services de grands noms du design, comment se déroulent ces collaborations ?
P.B : Au départ, ce sont des rencontres, puis ce sont des communions d'idées. Par la suite, le designer crée l'objet. Par exemple, nous avons travaillé avec le français Marc Aurel sur la restructuration d'un centre urbain à Cannes. Pour cela, nous avons pris en compte la population, ses besoins, ses aspirations en recréant des sortes de petits salons afin d'offrir des espaces de rencontres et de discussions.

 

Batiactu : Paris et le quartier d'affaires de La Défense ont lancé récemment des concours relatifs au mobilier urbain, qu'en pensez-vous ?
P.B : Je suis sceptique. Cela me semble curieux que l'on n'intègre pas la profession dans la concertation. Pour moi, ces projets servent uniquement à l'image et à la notoriété.

 

Batiactu : Quels sont les grands bouleversements à venir dans le secteur ?
P.B : En 2014, 50% du chiffre d'affaires de Metalco sera effectué sur les projets de tramway. Ce sont des dossiers longs qui nécessitent un suivi important et qui imposent des compétences précises. D'ailleurs, nous recrutons de nombreux profils dans ce sens comme, par exemple, des ingénieurs, des managers et des chefs de projet. En outre, on va devoir sortir de la notion de projet pour passer à de la prospective afin d'anticiper les nouveaux besoins notamment en raison de l'accroissement des populations dans les villes. Il va falloir s'adapter aux différents territoires et participer à l'identité des quartiers.

 

Batiactu : A quoi ressembleront les cœurs de villes de demain ?
P.B : On tend vers une ville plus humaine avec des transports doux, etc., et ce défi, nous ne pouvons pas le rater. Et même si l'urbanisme ne résout pas tout, il y participe, tout comme le mobilier qui en est une composante. Et la réflexion concerne tout le monde, même les petites communes !

 

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