DÉCRYPTAGE. Une grande campagne de recrutement se déroule actuellement dans l'Hexagone pour embaucher des travailleurs français du BTP au Québec. Batiactu a recueilli des témoignages d'expatriés.
Il n'y a pas qu'en France que le BTP manque de bras : au Québec aussi, les entreprises de construction cherchent à recruter. D'ici 2026, le gouvernement de la Belle Province espère dénicher 60.000 travailleurs pour le bâtiment et les travaux publics. Un objectif ambitieux pour lequel les autorités locales ont mis les bouchées doubles : face à la pénurie de main-d'œuvre, elles organisent actuellement une tournée de séances d'information intitulées "Choisir le Québec" dans l'Hexagone.
Jusqu'au 10 novembre 2024, des travailleurs français pourront ainsi rencontrer des entreprises québécoises du BTP à Nantes, Rennes, Strasbourg, Marseille, Montpellier et Angers. L'occasion de candidater aux dizaines d'offres proposées mais aussi d'échanger avec les représentants des services d'immigration pour préparer au mieux leur éventuelle expatriation.
Un contexte économique porteur
Pour attirer ces salariés, le gouvernement québécois met en avant le contexte économique plutôt porteur de son territoire : avec un taux de chômage de 5,5% dans l'ensemble de la province (contre 7,3% en France) mais de nombreux départs en retraite qui se profilent, ce sont quelque 1,4 million de postes qui seront à pourvoir d'ici 2030.
La hausse de la démographie ne suffira pas à les combler et c'est pourquoi le recrutement international fait aussi partie de la réponse. D'après les autorités, de plus en plus d'entreprises de construction participent aux Journées Québec-France.
"On a vraiment de tout, des gros joueurs du BTP comme Colas et Pomerleau [l'une des plus grandes entreprises de construction canadiennes avec 2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires], comme des plus petites entreprises. Au total, 13 sociétés du secteur proposeront cette année 60 offres d'emploi pour un volume de 150 postes à pourvoir, dans la mesure où une offre peut viser à recruter plusieurs personnes", explique à Batiactu Amaury Luthun, attaché au service d'immigration de la Délégation générale du Québec à Paris, la représentation diplomatique du Québec en France dépendant directement du ministère de l'Immigration québécois.
"Il y a des opportunités aussi bien dans les grands centres urbains, comme Montréal, que dans les grands espaces ruraux", poursuit-il.
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