TRANSITION. Le 23 mai 2019 s'est tenue la première réunion du Conseil de défense écologique. Constituée de treize ministres, cette nouvelle instance gouvernementale a décidé de renforcer les actions en matière de rénovation énergétique.
Créé au milieu du mois de mai 2019, le Conseil de défense écologique s'est réuni pour la première fois ce jeudi 23 mai. Lors de ce rassemblement, treize ministres se sont rassemblés, autour du président de la République, pour recentrer les politiques publiques concernant la transition écologique.
A la sortie de cette réunion, le Premier ministre et le ministre de la Transition écologique et solidaire ont réalisé un point presse pour exposer les futures actions du gouvernement pour lutter contre le dérèglement climatique.
Création de France Transition écologique
"Nous avons réfléchi aux façons de mobiliser les investissements publics et privés au service de la transition écologique", a déclaré Édouard Philippe. Le gouvernement souhaite utiliser les engagements publics pour "faire levier sur les financements privés". C'est dans cette optique qu'il lance France Transition écologique. Cette initiative ambitionne de réunir les investisseurs publics et privés, comme "l'Ademe, la Caisse des dépôts et consignation ou la Bpifrance", précise le premier ministre, pour "faciliter l'accès des porteurs de projets à des financements".
Augmentation des prêts à la Banque des territoires
Autre élément, le Premier ministre a notifié la mise en place de nouveaux prêts à la Banque des territoires à destination des collectivités. A hauteur de trois milliards d'euros, ils sont destinés au financement de "projets de mobilité du quotidien, des opérations de construction et de rénovation de bâtiments éducatifs", selon Matignon. Édouard Philippe a également annoncé l'augmentation d'un milliard d'euros des prêts dédiés à la rénovation du parc social, après les négociations entamées par le ministre du Logement, Julien Denormandie, avec les bailleurs. "L'objectif est qu'ils puissent accéder à des fonds très disponibles afin de financer les rénovations énergétiques. C'est l'une des façons les plus efficaces pour s'inscrire dans cette transition que nous souhaitons", a-t-il ajouté.
Une instance décisionnelle
De son côté, François de Rugy a annoncé la fin, en 2019, de l'élaboration des "projets de territoires". Parmi eux, Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, a travaillé sur des contrats de transition écologique autour des territoires concernés par la fermeture des centrales à charbon. Le ministre a également ajouté : "Nous avons décidé de renforcer notre mobilisation sur la question de la rénovation énergétique des logements et des bâtiments publics et de l'État". Pour le logement, le Premier ministre présidera une réunion entre les ministres concernés sur le sujet des aides à la rénovation. Pour les bâtiment publics et d'État, "tous les ministères seront mobilisés et des solutions seront apportées aux collectivités locales", indique François de Rugy.
A ne pas confondre avec le Haut conseil pour le climat, le Conseil de défense écologique est une instance décisionnelle. "Placé au sommet de l'État, sous l'autorité du président de la République", selon les mots d'Édouard Philippe, ce nouveau dispositif servira d'arbitrage et assurera un suivi des mesures mises en œuvre. "Le climat c'est l'affaire de tous. Toutes les politiques publiques doivent être irriguées par cette préoccupation", ajoute le Premier ministre. Cette première réunion a permis au gouvernement de faire un point sur les politiques menées depuis le début du quinquennat, d'établir les réussites et les chantiers d'amélioration. S'il sait que le chemin est encore long, le Premier ministre a rappelé que la France est sur le podium des pays de l'Union européenne les plus actifs en matière de transition écologique. Un deuxième Conseil de défense écologique a été planifié au mois de juillet, par Emmanuel Macron.