Les passations de pouvoir ont eu lieu durant tout le week-end de l'Ascension : désormais les ministres nommés par Jean-Marc Ayrault sont officiellement entrés dans leurs fonctions. L'occasion de faire connaissance avec les principaux acteurs qui devront gérer les dossiers liés au logement, à l'écologie, à l'industrie ou aux entreprises. Qu'en attendent les professionnels du secteur de la construction ? Eléments de réponse.

Depuis le 16 mai dernier, le paysage politique français a changé. Le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a vu l'arrivée de personnalités politiques, pour certaines connues du grand public, pour d'autres, encore peu médiatisées. Certains se sont déjà mis au travail, avant même que la parution des décrets d'attribution des charges des ministères ne soit effective ce mercredi.

 

En effet, si le logement, l'écologie, l'industrie, le transport ou encore l'artisanat ont trouvé leur place, le secteur de l'urbanisme, par exemple, n'est pas définitivement attribué : sera-t-il chapeauté par le ministère du Logement et de l'Egalité des territoires, par celui de l'Ecologie et de l'Energie ou restera-t-il rattaché à celui de la Culture et de la Communication ? La question reste en suspens, surtout du côté des architectes. Ainsi, Marie-Françoise Manière, présidente de l'Union des architectes, reste prudente. « On réclame depuis longtemps que l'architecture soit rattachée au cadre de vie. Logiquement, nous aimerions que ce soit le ministère de Cécile Duflot qui en ait la charge. Nous avons écrit un courrier au Président de la République, qui a ensuite été transmis à son nouveau Premier ministre dans lequel nous disons que la place de la profession d'architecte est auprès du ministre qui aura la responsabilité des territoires et de la ville, de l'urbanisme, de la construction et du logement, de l'environnement et de l'écologie, des infrastructures et des réseaux, etc. ».

 

L'enjeu des territoires est également au cœur des débats pour l'Union des maisons françaises (UMF). Son président, Christian Louis-Victor, entend ainsi utiliser ce point d'ancrage pour entamer les discussions avec Cécile Duflot. S'il se félicite qu'il y ait un ministère à part entière pour le logement - preuve de la prise en compte de la gravité de la situation dans ce secteur - il reste toutefois interrogatif sur l'aspect « égalité des territoires ». L'Union, qui lutte depuis toujours contre le zonage, souhaite que le nouveau gouvernement s'intéresse désormais « au pouvoir d'achat immobilier » des Français et cesse « la territorialisation des financements » pour que tout-un-chacun puisse accéder au logement.

 

Un ministère du Logement à part salué par les professionnels
Le logement trouve donc enfin un porte-parole dédié en la personne de Cécile Duflot. Une satisfaction du côté de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) qui salue la volonté de la nouvelle ministre de mener « une politique transversale ». Car la question du logement devra être traitée avec l'appui des ministères de l'Economie, du Développement durable et de la Justice, insiste la Fnaim, afin que soient mises en œuvre des « solutions concrètes et adaptées ».

 

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