Le quartier strasbourgeois du Neuhof, longtemps associé aux voitures brûlées de la nuit de la Saint-Sylvestre, entend faire peau neuve grâce à un vaste plan de réhabilitation étalé jusqu'en 2009 et mobilisant quelque 215 millions d'euros.
«L'actualité nous rappelle très durement qu'il faut un travail de fond et de longue haleine pour donner des conditions de vie apaisées et agréables aux habitants des quartiers», a commenté devant la presse Fabienne Keller, maire UMP de Strasbourg, lors de la signature lundi d'une convention avec l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).
L'ANRU participera à hauteur de 42 millions d'euros à ce projet de «métamorphose» du Neuhof, comptant près de 20.000 habitants au sud de l'agglomération, et qui, chaque nuit de la Saint-Sylvestre, polarise l'attention pour ses voitures incendiées. Leur nombre a toutefois été quasiment nul ces derniers jours.
Le plan de réhabilitation ?également financé par les collectivités locales, l'Union européenne et divers bailleurs' a démarré dès 2003, dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV), par la destruction entre autres d'un immeuble, surnommé l'«autogrill», en raison des véhicules qui étaient habituellement brûlés au pied de l'édifice.
A la place, est né un square doté d'un petit terrain de sport, d'une aire de jeux pour «les petits» et d'un lieu de rencontre pour «les grands». En parallèle, des actions de soutien scolaire, de cours de langues pour les parents, d'animations sportives, d'accès à la culture ou d'insertion à l'emploi ont vu le jour.
«Redynamisation»
Le projet de «redynamisation» du Neuhof, élaboré en concertation avec les associations d'habitants, prévoit la démolition de plus de 800 logements sociaux dégradés et la reconstruction de près de 700, dont une partie en dehors du quartier. Mille nouveaux logements privés seront accessibles à la propriété.
La «trame urbaine» sera repensée avec le réaménagement d' «espaces libérés par les démolitions», qui pourront accueillir de nouveaux équipements publics ou des «activités économiques plus nombreuses», grâce au statut de zone franche urbaine, obtenu en 1997 et prolongé jusqu'en 2007, a indiqué la municipalité.
Toute une série de rénovations ?certaines déjà effectuées' d'écoles, de logements, d'un stade, d'un hôpital devant accueillir une maison de retraite, de jardins familiaux, d'un sentier longeant le Rhin... sont également au programme. Sans compter l'arrivée du tramway, prévue fin 2007, et la percée de nouvelles rues afin de désenclaver le Neuhof.
«Théoriquement, c'est un bon projet: construire des logements à taille humaine, créer de l'emploi...tout dépend de la dynamique qui va être utilisée lors de la réalisation. Tout ce que je souhaite, c'est que les habitants y soient associés», a estimé Faouzia Sahraoui, directrice de l'association SOS Aide aux habitants, basée au Neuhof depuis 1987 et spécialisée dans les médiations pénales ou scolaires.
«L'actualité confirme qu'il faut investir dans ces quartiers, mais la rénovation urbaine n'a de sens que dans un projet humain global», a souligné Philippe Van de Maele, directeur général de l'ANRU.
Dotée d'un fonds de «8 milliards d'euros», elle soutient actuellement des projets dans «250 quartiers, touchant 1,5 million d'habitants».
L'ANRU participera à hauteur de 42 millions d'euros à ce projet de «métamorphose» du Neuhof, comptant près de 20.000 habitants au sud de l'agglomération, et qui, chaque nuit de la Saint-Sylvestre, polarise l'attention pour ses voitures incendiées. Leur nombre a toutefois été quasiment nul ces derniers jours.
Le plan de réhabilitation ?également financé par les collectivités locales, l'Union européenne et divers bailleurs' a démarré dès 2003, dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV), par la destruction entre autres d'un immeuble, surnommé l'«autogrill», en raison des véhicules qui étaient habituellement brûlés au pied de l'édifice.
A la place, est né un square doté d'un petit terrain de sport, d'une aire de jeux pour «les petits» et d'un lieu de rencontre pour «les grands». En parallèle, des actions de soutien scolaire, de cours de langues pour les parents, d'animations sportives, d'accès à la culture ou d'insertion à l'emploi ont vu le jour.
«Redynamisation»
Le projet de «redynamisation» du Neuhof, élaboré en concertation avec les associations d'habitants, prévoit la démolition de plus de 800 logements sociaux dégradés et la reconstruction de près de 700, dont une partie en dehors du quartier. Mille nouveaux logements privés seront accessibles à la propriété.
La «trame urbaine» sera repensée avec le réaménagement d' «espaces libérés par les démolitions», qui pourront accueillir de nouveaux équipements publics ou des «activités économiques plus nombreuses», grâce au statut de zone franche urbaine, obtenu en 1997 et prolongé jusqu'en 2007, a indiqué la municipalité.
Toute une série de rénovations ?certaines déjà effectuées' d'écoles, de logements, d'un stade, d'un hôpital devant accueillir une maison de retraite, de jardins familiaux, d'un sentier longeant le Rhin... sont également au programme. Sans compter l'arrivée du tramway, prévue fin 2007, et la percée de nouvelles rues afin de désenclaver le Neuhof.
«Théoriquement, c'est un bon projet: construire des logements à taille humaine, créer de l'emploi...tout dépend de la dynamique qui va être utilisée lors de la réalisation. Tout ce que je souhaite, c'est que les habitants y soient associés», a estimé Faouzia Sahraoui, directrice de l'association SOS Aide aux habitants, basée au Neuhof depuis 1987 et spécialisée dans les médiations pénales ou scolaires.
«L'actualité confirme qu'il faut investir dans ces quartiers, mais la rénovation urbaine n'a de sens que dans un projet humain global», a souligné Philippe Van de Maele, directeur général de l'ANRU.
Dotée d'un fonds de «8 milliards d'euros», elle soutient actuellement des projets dans «250 quartiers, touchant 1,5 million d'habitants».