Le quartier strasbourgeois va subir pendant trois ans un remodelage destiné à casser des décennies de mauvaise réputation, avec un budget de 135 millions d'euros, la démolition de quelque 500 logements et l'arrivée du tramway.
"Il s'agit d'aérer ce quartier dans tous les sens du terme en recréant un urbanisme plus vivable et en traitant les problèmes sociaux d'une population difficile", explique le président de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), Robert Grossmann (UMP).
Dans un deuxième temps, il faudra également trouver un nouveau "dosage social" et arriver à bout de l'un "des grands problèmes du quartier: l'économie souterraine qui fait vivre de nombreuses familles", ajoute-t-il.
"Dans les années 1970, certains tiraient leurs ressources du ramassage de vieux papier ou du recyclage de ferraille. Aujourd'hui, il y a d'autres business: les voitures, les pièces détachées ou la drogue", raconte Alphonsine Schroetter, 72 ans, qui est bénévole dans une association d'habitants.
Dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV), dont la convention territoriale vient d'être signée (Etat, CUS, mairie, Conseil général, Conseil régional et Caisse des dépôts et consignations), une tour a déjà été démolie et une autre doit l'être dans les prochains jours.
Ce quartier mal aimé des Strasbourgeois, situé dans le sud de la ville, a été peuplé par des vagues successives de personnes relogées au gré des destructions causées par les guerres ou des grands aménagements du centre-ville. Il concentre depuis 30 ans toutes les catégories de populations en difficulté.
Désenclavement
"Une centaine de petits projets convergent vers le même objectif avec la mobilisation sur une période courte d'importants moyens pour créer un effet de rupture. En 2006, les premiers éléments seront en place", explique Eric Chenderowsky, responsable des projets urbains à la CUS.
Outre l'amélioration du contexte urbain qui passe par la destruction de 500 logements et la reconstruction de quelque 300 logements neufs, le plan prévoit des actions sur le plan éducatif et culturel, des mesures pour l'emploi et l'insertion et la valorisation du cadre de vie.
Le désenclavement du quartier est également à l'ordre du jour et l'arrivée d'ici 2006 du tramway --qui dessert la plupart des autres quartiers de la ville depuis 1994-- est ardemment souhaitée par la plupart des familles dont une très forte proportion ne dispose d'aucun véhicule.
Les habitants vivent en vase clos dans des logements en grande majorité sociaux dans ce quartier construit au bout d'une route à 6 km du centre-ville. Le taux des personnes sans activité professionnelle pour des raisons diverses frise les 45% dans la cité, selon la CUS. Les faits de délinquance qui y sont perpétrés représentent, selon la même source, un peu plus de 9% des délits commis à Strasbourg.
La réputation sulfureuse du quartier a dépassé depuis quelques années les frontières alsaciennes avec les incendies de voitures, devenus traditionnels la nuit du réveillon du Nouvel An. L'une des premières réalisations du GPV a d'ailleurs consisté à réaménager une zone, surnommée le "grill" en référence aux nombreuses voitures qui y étaient régulièrement brûlées, en démolissant un immeuble et en y installant un square où sont organisées des animations.
Dans un deuxième temps, il faudra également trouver un nouveau "dosage social" et arriver à bout de l'un "des grands problèmes du quartier: l'économie souterraine qui fait vivre de nombreuses familles", ajoute-t-il.
"Dans les années 1970, certains tiraient leurs ressources du ramassage de vieux papier ou du recyclage de ferraille. Aujourd'hui, il y a d'autres business: les voitures, les pièces détachées ou la drogue", raconte Alphonsine Schroetter, 72 ans, qui est bénévole dans une association d'habitants.
Dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV), dont la convention territoriale vient d'être signée (Etat, CUS, mairie, Conseil général, Conseil régional et Caisse des dépôts et consignations), une tour a déjà été démolie et une autre doit l'être dans les prochains jours.
Ce quartier mal aimé des Strasbourgeois, situé dans le sud de la ville, a été peuplé par des vagues successives de personnes relogées au gré des destructions causées par les guerres ou des grands aménagements du centre-ville. Il concentre depuis 30 ans toutes les catégories de populations en difficulté.
Désenclavement
"Une centaine de petits projets convergent vers le même objectif avec la mobilisation sur une période courte d'importants moyens pour créer un effet de rupture. En 2006, les premiers éléments seront en place", explique Eric Chenderowsky, responsable des projets urbains à la CUS.
Outre l'amélioration du contexte urbain qui passe par la destruction de 500 logements et la reconstruction de quelque 300 logements neufs, le plan prévoit des actions sur le plan éducatif et culturel, des mesures pour l'emploi et l'insertion et la valorisation du cadre de vie.
Le désenclavement du quartier est également à l'ordre du jour et l'arrivée d'ici 2006 du tramway --qui dessert la plupart des autres quartiers de la ville depuis 1994-- est ardemment souhaitée par la plupart des familles dont une très forte proportion ne dispose d'aucun véhicule.
Les habitants vivent en vase clos dans des logements en grande majorité sociaux dans ce quartier construit au bout d'une route à 6 km du centre-ville. Le taux des personnes sans activité professionnelle pour des raisons diverses frise les 45% dans la cité, selon la CUS. Les faits de délinquance qui y sont perpétrés représentent, selon la même source, un peu plus de 9% des délits commis à Strasbourg.
La réputation sulfureuse du quartier a dépassé depuis quelques années les frontières alsaciennes avec les incendies de voitures, devenus traditionnels la nuit du réveillon du Nouvel An. L'une des premières réalisations du GPV a d'ailleurs consisté à réaménager une zone, surnommée le "grill" en référence aux nombreuses voitures qui y étaient régulièrement brûlées, en démolissant un immeuble et en y installant un square où sont organisées des animations.