SANTÉ. Une étude mise à jour par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) revient sur l'impact des conditions de travail sur la santé mentale et physique des salariés. L'occasion pour l'Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) d'insister sur l'importance de la prévention.

Temps de travail prolongé, situations stressantes, manque d'autonomie, rapports sociaux dégradés : les salariés sont soumis à de nombreux risques psychosociaux dans leur emploi, qui peuvent impacter leur santé mentale et physique. L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), qui travaille depuis de nombreuses années sur l'exposition des travailleurs à ces risques, a actualisé en décembre 2024 ses connaissances sur ce sujet, à partir plus de 800 travaux scientifiques.

 

L'Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) s'est saisi de cette opportunité pour revenir sur les chiffres marquants de l'étude et insister sur la nécessité de faire de la prévention.

 

"Des chiffres alarmants" selon l'OPPBTP

 

"Cette étude […] met en lumière les liens existants entre certaines conditions de travail et divers problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou encore des comportements à risque pour la santé", affirme l'OPPBTP sur sa plateforme prévention BTP, qui fait part de "chiffres alarmants".

 

Ainsi, "lors d'un temps de travail prolongé, les salariés travaillant plus de 48 heures par semaine présentent un risque supérieur de 20% de souffrir d'un accident vasculaire cérébral (AVC)". De plus, ceux soumis à une forte demande psychologique ont deux fois plus de risque d'être touchés par un burn-out. Enfin, des situations qui combinent des exigences psychologiques élevées et une faible autonomie, ou encore des déséquilibres entre les efforts fournis et les récompenses accordées, favorisent l'émergence d'impacts sur la santé mentale et de risques cardiovasculaires.

 

La prévention comme solution

 

Face à ces chiffres, l'OPPBTP réaffirme l'importance de la prévention dans les entreprises. En effet, les risques psychosociaux mis en avant par l'INRS sont liés à l'organisation du travail, qui dépend du fonctionnement des structures. Il est donc nécessaire d'agir dessus pour améliorer la santé des salariés.

 

Le gouvernement semble également vouloir se saisir de l'enjeu de la santé au travail dans les prochains mois. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a en effet annoncé le 15 janvier le lancement d'une conférence sur ce sujet en mars 2025, qu'elle compte mener avec les partenaires sociaux ainsi que des chercheurs.

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