Décriées ou plébiscitées, les tours sont sources de débat dans les villes. Mais force est de constater qu'elles font désormais entièrement partie des paysages urbains. Souvent réalisées par ceux que l'on surnomme les «Starchitectes», elles sont devenues des symboles, des points de reconnaissance et de puissance des métropoles. Le livre d'Eric Firley et Julie Gimbal «La tour et la ville» décrit non pas la tour comme bijou architectural mais justement comme un élément s'intégrant dans la cité. Découverte.
Enracinées dans le sol et coiffant le ciel de nombreuses grandes métropoles mondiales, les tours sont aujourd'hui des éléments centraux des villes. Elles se distinguent bien souvent par leur plastique, leur style, leur matériau mais elles sont surtout et avant tout un atout, une marque ou encore un point de ralliement.
C'est sur ces derniers aspects qu'Eric Firley et Julie Gimbal ont choisi de s'attarder dans leur ouvrage baptisé «La tour et la ville» : «Nous avons choisi de nous intéresser ici à la base de ces tours plutôt qu'à leurs qualités esthétiques, en privilégiant leur stratégie d'insertion dans un environnement urbain ancien ou de création récente», soulignent les auteurs dans leur préface. Ainsi, tour à tour, on découvre comment un gratte-ciel participe à la planification des villes, comment il devient une composante naturelle du tissu urbain, comment il peut solutionner la densité et la compacité. Et comme à chaque ville, une problématique, le livre nous promène aux quatre coins du monde : New-York, Paris, Vienne, Tokyo, Dubaï, Hong Kong… Scrutés, analysés, les immeubles sont passés au peigne fin dans le but de mettre en lumière et d'expliquer les stratégies de planification urbaine existantes et/ou à venir.
Et maintenant : la course à la hauteur ?
Si la première partie de l'ouvrage revient sur l'historique, le développement, la configuration, l'architecture et la synthèse de chaque tour ou skyline, la deuxième partie est un outil qui décrypte la réglementation de la tour dans sept grandes villes : Londres, Francfort, Vienne, Paris, New-York, Hong Kong et Singapour. Enfin développement durable oblige, une dernière partie aborde la grande hauteur et les enjeux écologiques en matière de transport, d'accessibilité, d'énergie… S'achevant sur la tour le plus haute du monde, la Burj Khalifa, qui culmine à 828 mètres dans le ciel de Dubaï, le livre ouvre sur d'autres pages de l'histoire de la tour qui aujourd'hui entame une véritable course à la hauteur. Même si la crise a ralenti le mouvement, l'Arabie Saoudite a d'ores et déjà annoncé un projet d'envergure, soit un bâtiment s'élançant sur un kilomètre. Une manière de repousser les limites de la verticalité. Toujours plus loin, toujours plus haut…
Siège de la Commerzbank
Lieu : Francfort
Date : 1994-1997
Architectes : Foster + partners
Maître d'ouvrage : Commerzbank AG
Date : 1994-1997
Architectes : Foster + partners
Maître d'ouvrage : Commerzbank AG
Siège de la Commerzbank
Lieu : Francfort
Date : 1994-1997
Architectes : Foster + partners
Maître d'ouvrage : Commerzbank AG
Date : 1994-1997
Architectes : Foster + partners
Maître d'ouvrage : Commerzbank AG
Quartier du Palais (immeubles choux)
Lieu : Créteil
Date : 1968-1974
Architectes : Gérard Grandval
Maître d'ouvrage : Ocil
Date : 1968-1974
Architectes : Gérard Grandval
Maître d'ouvrage : Ocil
Front de mer Hong Kong
Lieu : Hong Kong
Date : depuis 1997
Date : depuis 1997
Centre ville de Houston
Lieu : Houston
Monaco
Lieu : Principauté de Monaco
Lujiazui
Lieu : Pudong, Shanghai
date : en cours depuis 1990
date : en cours depuis 1990
The Standard Hotel
Lieu : New York
date : 2008-2009
Architectes : Todd Schliemann, agence Ennead Architects
Maître d'ouvrage : Balazs Properties
date : 2008-2009
Architectes : Todd Schliemann, agence Ennead Architects
Maître d'ouvrage : Balazs Properties
Hôtel Ukraine
Lieu : Moscou
Date : 1953-1957
Architectes : Arkady Mordvinov et Vyacheslav Oltarzhevsky
Date : 1953-1957
Architectes : Arkady Mordvinov et Vyacheslav Oltarzhevsky