Qu'est-ce qui incite les hôtels économiques à convertir leur production d'eau chaude sanitaire ? Le fait que l'énergie gaz naturel soit plus économique ? Certes, mais ce n'est pas la seule raison. La disponibilité de l'eau chaude et le confort des clients est en jeu.
Utilisée dans les chambres, mais aussi en cuisine et dans la buanderie, l'eau chaude sanitaire représente 30 à 40% du bilan thermique d'un hôtel. Construits pour la plupart dans les années 1980, les hôtels économiques ont été équipés tant pour des raisons de coût d'investissement que de simplicité, de système de production d'ECS par ballons électriques à accumulation. Vingt ans après, ces équipements d'origine sont devenus obsolètes et les hôteliers, notamment les responsables d'exploitation des chaînes, associent dans leur réflexion les notions de confort et de charges d'exploitation. D'autant qu'une plus grande qualité est exigée par les clients en termes de disponibilité, de stabilité de température et de débit...et que les consommations augmentent d'année en année.
Un audit instructif
En 1996, Gaz de France propose à Accor de réaliser un audit axé sur la production d'eau chaude sanitaire de la quasi totalité du parc Formule 1 en France, soit 237 hôtels dont 80 utilisaient déjà le gaz naturel depuis leur construction ou à la suite à une conversion. L'objectif de cet audit, mené par le bureau d'études Math Ingénierie, était de comparer, sur un parc homogène, les performances d'un hôtel fonctionnant au gaz naturel et d'un hôtel ne fonctionnant pas avec l'énergie gaz. Cette étude a mis en évidence des contre-performances anormales pour certains établissements, et le sous-dimensionnement de la capacité de stockage d'eau chaude sanitaire de bon nombre de Formule 1. Un volume de stockage insuffisant qui oblige à relancer le chauffage de l'eau en cours de journée, et à plein tarif. Face aux résultats de cette étude, Accor saisit l'opportunité de rénover ses installations pour les convertir de au gaz naturel. Aujourd'hui plus d'un tiers de l'hôtellerie Formule 1 est en usage ECS gaz.
Faire un compromis entre volume tampon et puissance
L'objectif de la rénovation d'une installation d'eau chaude sanitaire, notamment de la conversion d'une production électrique en une production gaz, est à fois de mieux maîtriser les consommations d'énergie et d'offrir une meilleure qualité de service, en particulier lors des pointes exceptionnelles de consommation d'eau chaude.
Pour ce type d'hôtels, la production d'ECS au gaz naturel est en général assurée par un générateur associé à un volume tampon dont la capacité varie. La solution instantanée est à proscrire car, si elle a l'avantage d'être d'un faible encombrement, la température de soutirage de l'eau chaude n'est pas stable et l'installation est plus sensible aux risques de corrosion et d'entartrage. A contrario, l'ECS accumulée réclame une faible puissance de générateur et offre un puisage régulier et constant, mais la remise en température est plus lente, ce qui nécessite un volume de stockage important. Enfin, point essentiel de l'étude économique et technique : le prix du gaz naturel étant identique jour et nuit, l'accumulation nocturne ne présente pas d'intérêt.
Il s'avère donc que le meilleur compromis en hôtellerie est celui de l'ECS semi-instantanée ou semi-accumulée. Dimensionnée pour assurer les besoins d'eau chaude pour la période de puisage la plus importante, une installation semi-accumulée est associée à un volume tampon permettant d'amortir les consommations de pointe. La température d'eau chaude aux points de puisage reste stable et la quantité d'eau chaude suffisante. Si l'hôtel présente un manque de place pour le volume tampon, la solution semi-instantanée sera préférée.
Un équipement spécifique
Les hôtels Formule 1 présentent la particularité de posséder des ballons électriques qui ont été enfermés dans les sous-sols au moment de la construction. Il est difficile, voire impossible, de les en sortir pour les rénover ou les remplacer. Se pose donc le problème de la place disponible, auquel le fabricant de chaudière CTD (Collard et Trolart) a apporté une réponse en mettant au point un appareil spécifique au gaz naturel pouvant être installé à l'extérieur. Ainsi est né le "Chaudagaz", doté d'une enveloppe carrossée étanche. Raccordé à un conduit de fumée ou une ventouse, ce matériel peut également être placé à l'intérieur de l'hôtel. Le Chaudagaz peut également être raccordé aux ballons électriques encore en bon état. Ils sont alors utilisés pour stocker l'eau préchauffée par la chaudière et le montage hydraulique consiste en un appoint greffé sur l'existant. La nouvelle installation n'étant plus uniquement à accumulation nécessite moins de capacité de stockage, un ou deux ballons de 1 500 litres peuvent suffire au lieu de quatre. "L'investissement lié aux travaux sera différent si l'on peut récupérer le stockage existant ou non. L'ordre de prix est de 15 000 à 25 000 pour un hôtel d'environ 75 chambres. Signalons que d'autres industriels ont mis au point des chauffe-eau avec volume tampon intégré ou accumulateur gaz dédiés à l'hôtellerie : Lacaze, Guillot et Charot", précise Michel Millan, chez Math Ingénierie .
Pour en savoir plus et sur simple demande auprès de la librairie de Gaz de France (Cegibat) nous vous proposons de recevoir gracieusement la revue Vecteur Gaz de juin 2004 (N°58) de laquelle est extrait cet article.
Gaz de France (Cegibat) - L'information Conseil de Gaz de France pour les professionnels du bâtiment.
Tél. : 01 47 54 75 75
http://www.cegibat.fr
Un audit instructif
En 1996, Gaz de France propose à Accor de réaliser un audit axé sur la production d'eau chaude sanitaire de la quasi totalité du parc Formule 1 en France, soit 237 hôtels dont 80 utilisaient déjà le gaz naturel depuis leur construction ou à la suite à une conversion. L'objectif de cet audit, mené par le bureau d'études Math Ingénierie, était de comparer, sur un parc homogène, les performances d'un hôtel fonctionnant au gaz naturel et d'un hôtel ne fonctionnant pas avec l'énergie gaz. Cette étude a mis en évidence des contre-performances anormales pour certains établissements, et le sous-dimensionnement de la capacité de stockage d'eau chaude sanitaire de bon nombre de Formule 1. Un volume de stockage insuffisant qui oblige à relancer le chauffage de l'eau en cours de journée, et à plein tarif. Face aux résultats de cette étude, Accor saisit l'opportunité de rénover ses installations pour les convertir de au gaz naturel. Aujourd'hui plus d'un tiers de l'hôtellerie Formule 1 est en usage ECS gaz.
Faire un compromis entre volume tampon et puissance
L'objectif de la rénovation d'une installation d'eau chaude sanitaire, notamment de la conversion d'une production électrique en une production gaz, est à fois de mieux maîtriser les consommations d'énergie et d'offrir une meilleure qualité de service, en particulier lors des pointes exceptionnelles de consommation d'eau chaude.
Pour ce type d'hôtels, la production d'ECS au gaz naturel est en général assurée par un générateur associé à un volume tampon dont la capacité varie. La solution instantanée est à proscrire car, si elle a l'avantage d'être d'un faible encombrement, la température de soutirage de l'eau chaude n'est pas stable et l'installation est plus sensible aux risques de corrosion et d'entartrage. A contrario, l'ECS accumulée réclame une faible puissance de générateur et offre un puisage régulier et constant, mais la remise en température est plus lente, ce qui nécessite un volume de stockage important. Enfin, point essentiel de l'étude économique et technique : le prix du gaz naturel étant identique jour et nuit, l'accumulation nocturne ne présente pas d'intérêt.
Il s'avère donc que le meilleur compromis en hôtellerie est celui de l'ECS semi-instantanée ou semi-accumulée. Dimensionnée pour assurer les besoins d'eau chaude pour la période de puisage la plus importante, une installation semi-accumulée est associée à un volume tampon permettant d'amortir les consommations de pointe. La température d'eau chaude aux points de puisage reste stable et la quantité d'eau chaude suffisante. Si l'hôtel présente un manque de place pour le volume tampon, la solution semi-instantanée sera préférée.
Un équipement spécifique
Les hôtels Formule 1 présentent la particularité de posséder des ballons électriques qui ont été enfermés dans les sous-sols au moment de la construction. Il est difficile, voire impossible, de les en sortir pour les rénover ou les remplacer. Se pose donc le problème de la place disponible, auquel le fabricant de chaudière CTD (Collard et Trolart) a apporté une réponse en mettant au point un appareil spécifique au gaz naturel pouvant être installé à l'extérieur. Ainsi est né le "Chaudagaz", doté d'une enveloppe carrossée étanche. Raccordé à un conduit de fumée ou une ventouse, ce matériel peut également être placé à l'intérieur de l'hôtel. Le Chaudagaz peut également être raccordé aux ballons électriques encore en bon état. Ils sont alors utilisés pour stocker l'eau préchauffée par la chaudière et le montage hydraulique consiste en un appoint greffé sur l'existant. La nouvelle installation n'étant plus uniquement à accumulation nécessite moins de capacité de stockage, un ou deux ballons de 1 500 litres peuvent suffire au lieu de quatre. "L'investissement lié aux travaux sera différent si l'on peut récupérer le stockage existant ou non. L'ordre de prix est de 15 000 à 25 000 pour un hôtel d'environ 75 chambres. Signalons que d'autres industriels ont mis au point des chauffe-eau avec volume tampon intégré ou accumulateur gaz dédiés à l'hôtellerie : Lacaze, Guillot et Charot", précise Michel Millan, chez Math Ingénierie .
Pour en savoir plus et sur simple demande auprès de la librairie de Gaz de France (Cegibat) nous vous proposons de recevoir gracieusement la revue Vecteur Gaz de juin 2004 (N°58) de laquelle est extrait cet article.
Gaz de France (Cegibat) - L'information Conseil de Gaz de France pour les professionnels du bâtiment.
Tél. : 01 47 54 75 75
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