Les émissions de gaz à effet de serre du Bâtiment baissent au premier trimestre

 

Grand émetteur de GES, le secteur du bâtiment fait partie de ceux qui ont participé à cette baisse globale. Un résultat donc positif au premier abord. Cependant, en regardant de plus près les causes de ces évolutions, il apparaît qu'elles dépendent peu des politiques publiques du gouvernement, mais plutôt du changement climatique et de la crise du neuf.

 

L'hiver 2023-2024, particulièrement doux

 

D'après les chiffres mis en avant par le ministère, le bâtiment a connu une baisse de 7,1% de ses émissions de GES au premier trimestre 2024. Elle s'explique en grande partie par les températures plus douces enregistrées de janvier à mars, limitant les besoins en chauffage des Français et par conséquent leur consommation énergétique. Les émissions du chauffage ont ainsi diminué de 7,8%. Or, Météo-France rappelait en février qu'il s'agissait de l'hiver "le 3ème plus chaud jamais mesuré" dans le pays depuis le début des mesures, en 1900.

 

Un secteur à l'arrêt est un secteur qui n'émet pas

 

Le ministère indique également que les émissions du milieu de l'industrie ont baissé de 5,6% dans l'industrie, dont -7,6% pour la construction. Là encore, cette évolution s'explique par une situation moins positive : la crise que traverse la construction neuve depuis plusieurs mois. En effet, un secteur à l'arrêt est un secteur qui n'émet pas. Cela se répercute donc sur les chiffres présentés par le ministère de la Transition écologique.