Puisqu'il est si difficile de changer le monde, changeons au moins notre mode de vie : armée de ce credo, une commune rurale bretonne a décidé de créer un hameau bioclimatique, l'un des tout premiers en France.
Une épicerie, une boulangerie, un restaurant, trois cafés, une école communale et une trentaine d'exploitations agricoles : Boqueho, un millier d'habitants entre Guingamp et Saint-Brieuc, a choisi d'innover pour marier le rural et l'urbain. Depuis 3-4 ans, nous étions submergés par les demandes de familles travaillant en ville, à la recherche de terrains pour construire. Mais nous voulions maîtriser notre développement et refusions de devenir une cité dortoir où les gens se disent à peine ?bonjour?. A ceci s'ajoutait notre réflexion sur la nécessité d'un développement durable», explique le maire (SE), Roland Briand.
En décembre 2004, le conseil municipal, où siègent de nombreux agriculteurs, adopte le principe d'un lotissement HQE (haute qualité environnementale). «A l'automne dernier, nous sommes allés voir ce qui se faisait ailleurs et nous avons découvert que le bioclimatique correspondait encore mieux que le HQE à ce que nous voulions», rapporte ce médecin quinquagénaire.
Dans le Voralberg (Autriche), «nous avons vu énormément de maisons dites ?passives': il faisait - 5 ou - 7° dehors et 21° à l'intérieur, sans aucun chauffage. Le concept fonctionne parfaitement. Nous nous sommes dit: +pourquoi pas chez nous'».
L'architecture bioclimatique permet de réduire considérablement les besoins énergétiques en partant de principes de base : orientation au sud, façades largement vitrées, formes compactes, matériaux de forte inertie thermique, etc. «Quand on a la possibilité technique de réaliser un habitat confortable qui permette de consommer dix fois moins d'énergie, on peut se demander pourquoi ne pas le faire», s'interroge le maire. Le surcoût initial, estimé à 10%, devrait être vite amorti par les économies d'énergie.
En France, des logements collectifs ont été construits sur ce mode, de même que des maisons individuelles. Mais il n'y a pas eu de projets individuels pensés collectivement. Car, à Boqueho, il ne s'agit pas de livrer du «clé en main» même si la commune est maître d'oeuvre. «Rien ne sera arrêté sans les futurs habitants», assure Roland. Briand qui abhorre l'idée d'un ghetto urbain greffé sur un village. «Ici, c'est une commune très conviviale. J'attends des nouveaux arrivants qu'ils s'approprient la commune (...) C'est peut-être une utopie mais il faut réinventer une manière de vivre ensemble», fait valoir l'élu. Une charte du «bien vivre ensemble» est en projet.
Initialement, le hameau, à deux pas du bourg pour éviter le recours à la voiture, devait accueillir une dizaine de familles. Mais la commune a déjà enregistré plus de 20 demandes. «Il va falloir envisager une deuxième tranche», se réjouit Roland Briand.
En décembre 2004, le conseil municipal, où siègent de nombreux agriculteurs, adopte le principe d'un lotissement HQE (haute qualité environnementale). «A l'automne dernier, nous sommes allés voir ce qui se faisait ailleurs et nous avons découvert que le bioclimatique correspondait encore mieux que le HQE à ce que nous voulions», rapporte ce médecin quinquagénaire.
Dans le Voralberg (Autriche), «nous avons vu énormément de maisons dites ?passives': il faisait - 5 ou - 7° dehors et 21° à l'intérieur, sans aucun chauffage. Le concept fonctionne parfaitement. Nous nous sommes dit: +pourquoi pas chez nous'».
L'architecture bioclimatique permet de réduire considérablement les besoins énergétiques en partant de principes de base : orientation au sud, façades largement vitrées, formes compactes, matériaux de forte inertie thermique, etc. «Quand on a la possibilité technique de réaliser un habitat confortable qui permette de consommer dix fois moins d'énergie, on peut se demander pourquoi ne pas le faire», s'interroge le maire. Le surcoût initial, estimé à 10%, devrait être vite amorti par les économies d'énergie.
En France, des logements collectifs ont été construits sur ce mode, de même que des maisons individuelles. Mais il n'y a pas eu de projets individuels pensés collectivement. Car, à Boqueho, il ne s'agit pas de livrer du «clé en main» même si la commune est maître d'oeuvre. «Rien ne sera arrêté sans les futurs habitants», assure Roland. Briand qui abhorre l'idée d'un ghetto urbain greffé sur un village. «Ici, c'est une commune très conviviale. J'attends des nouveaux arrivants qu'ils s'approprient la commune (...) C'est peut-être une utopie mais il faut réinventer une manière de vivre ensemble», fait valoir l'élu. Une charte du «bien vivre ensemble» est en projet.
Initialement, le hameau, à deux pas du bourg pour éviter le recours à la voiture, devait accueillir une dizaine de familles. Mais la commune a déjà enregistré plus de 20 demandes. «Il va falloir envisager une deuxième tranche», se réjouit Roland Briand.