Des barres d'acier de plus de 100 mètres de long glissent sur d'immenses tapis roulants: à Differdange (Luxembourg), Arcelor fabrique des poutrelles pour les plus hauts gratte-ciel du monde, dont la fameuse «tour de la Liberté» de New York, futur emblème du nouveau World Trade Center.
Le site de production est semblable aux anciennes aciéries lorraines, en France, de l'autre côté de la frontière. Les hangars de métal, gigantesques, ont été construits il y a près d'un siècle. Depuis, l'entreprise luxembourgeoise Arbed, propriétaire de l'usine, a fusionné en 2002 avec l'espagnol Aceralia et le français Usinor, pour devenir Arcelor.
L'ancien logo, effacé, apparaît en filigrane à l'extérieur du bâtiment. A sa place figurera bientôt celui d'Arcelor-Mittal, nouveau géant de l'acier européo-indien. «Le branding n'est pas encore terminé», sourit un communiquant du nouveau groupe, en évoquant le travail fait autour de la marque de l'entreprise.
Changement total de décor à l'intérieur de l'usine. Le site de Differdange est en travaux. Des bulldozers s'activent. Vus d'un pont élevé, ils paraissent presque petits. La tranquillité immaculée du dehors fait place à la chaleur et au bruit sourd des machines.
De grosses barres d'acier, les «beam blank» (ébauches de poutrelles), ou «bibi», issues d'acier de récupération, sont réchauffées dans un four. Quand celui-ci s'ouvre, dans un éclair de lumière orangée, la température s'élève d'au moins vingt degrés, pour retomber à la fermeture.
Les «bibis» sont ensuite pressées, réchauffées, refroidies, façonnées, jusqu'à atteindre la largeur voulue. Puis elles sont découpées et stockées, en attente de leur envoi aux quatre coins du monde. Sur ses imposantes masses noires, des destinations éloignées sont inscrites: Istanbul, Los Angeles ou encore Vancouver.
Une trentaine d'entre elles ont rejoint New York, où elles sont utilisées dans les fondations de la Freedom Tower (tour de la Liberté), l'immense tour de 541 mètres érigée sur «Ground Zero», l'emplacement du World Trade Center.
Le symbole de l'après 11-septembre américain se bâtit en partie avec des matériaux européens.
«On se distingue de la concurrence par la qualité de nos poutrelles. Nous sommes l'un des trois ou quatre laminoirs au monde à pouvoir (en) faire à la fois des petites et de forte qualité ou des plus hautes et fines», commente Bob Manet, ingénieur du groupe.
Les éléments utilisés pour la tour de la Liberté pèsent 25 tonnes, pour 16,5 mètres de long. «C'est la Roll's de la poutrelle», sourit-il.
«En fait, on retrouve des poutrelles de Differdange dans pratiquement toutes les skylines (lignes d'horizon) des grandes villes du monde», affirme Lambert Schnit, le secrétaire technique d'Arcelor Profil Luxembourg. Le World Financial Center de Shanghai, 101 étages et 492 mètres de haut, n'échappe pas à la règle.
L'ancien logo, effacé, apparaît en filigrane à l'extérieur du bâtiment. A sa place figurera bientôt celui d'Arcelor-Mittal, nouveau géant de l'acier européo-indien. «Le branding n'est pas encore terminé», sourit un communiquant du nouveau groupe, en évoquant le travail fait autour de la marque de l'entreprise.
Changement total de décor à l'intérieur de l'usine. Le site de Differdange est en travaux. Des bulldozers s'activent. Vus d'un pont élevé, ils paraissent presque petits. La tranquillité immaculée du dehors fait place à la chaleur et au bruit sourd des machines.
De grosses barres d'acier, les «beam blank» (ébauches de poutrelles), ou «bibi», issues d'acier de récupération, sont réchauffées dans un four. Quand celui-ci s'ouvre, dans un éclair de lumière orangée, la température s'élève d'au moins vingt degrés, pour retomber à la fermeture.
Les «bibis» sont ensuite pressées, réchauffées, refroidies, façonnées, jusqu'à atteindre la largeur voulue. Puis elles sont découpées et stockées, en attente de leur envoi aux quatre coins du monde. Sur ses imposantes masses noires, des destinations éloignées sont inscrites: Istanbul, Los Angeles ou encore Vancouver.
Une trentaine d'entre elles ont rejoint New York, où elles sont utilisées dans les fondations de la Freedom Tower (tour de la Liberté), l'immense tour de 541 mètres érigée sur «Ground Zero», l'emplacement du World Trade Center.
Le symbole de l'après 11-septembre américain se bâtit en partie avec des matériaux européens.
«On se distingue de la concurrence par la qualité de nos poutrelles. Nous sommes l'un des trois ou quatre laminoirs au monde à pouvoir (en) faire à la fois des petites et de forte qualité ou des plus hautes et fines», commente Bob Manet, ingénieur du groupe.
Les éléments utilisés pour la tour de la Liberté pèsent 25 tonnes, pour 16,5 mètres de long. «C'est la Roll's de la poutrelle», sourit-il.
«En fait, on retrouve des poutrelles de Differdange dans pratiquement toutes les skylines (lignes d'horizon) des grandes villes du monde», affirme Lambert Schnit, le secrétaire technique d'Arcelor Profil Luxembourg. Le World Financial Center de Shanghai, 101 étages et 492 mètres de haut, n'échappe pas à la règle.