Le risque lié à l'amiante hante les esprits des industriels qui craignent une baisse de leur cours en Bourse en raison des procès, et des indemnisations exigées. Le groupe ABB a placé mardi en faillite sa filiale condamnée à payer une amende supérieure à ses actifs.
Le groupe helvético-suédois d'énergie et de construction électrique ABB (Asea Brown Boveri) a essuyé mardi 22 octobre une chute historique de son cours en Bourse de 56%.cette dégringolade fait suite à son avertissement sur ses bénéfices 2002, et son annonce de placer sa filiale américaine Combusting Engineering (CE) sous la protection de la loi sur les faillites afin de la soustraire provisoirement au paiement de lourdes réparations aux victimes de l'amiante, estimées pour l'instant à 812 millions de dollars.
En effet, prié par le journal suisse Finanz und Wirtschaft de dire si les démêlés juridiques de CE aux Etats-Unis risquaient de déboucher sur un dépôt bilan, le PDG d'ABB, Jürgen Dormann a répondu : " Ca pourrait être le cas pour notre filiale Combusting Engineering mais pas pour le groupe parce que les plaintes contre la holding et d'autres parties du groupe ne déboucheront sur rien ". ABB ne serait donc pas menacé de faillite et ne devrait pas procéder à une nouvelle levée de capitaux.
Cet exemple est représentatif de la fragilité des entreprises, les plus importantes comme les plus petites, face aux risques de procès pour " faute inexcusable ". Une cascade de procès a déjà ruiné de nombreuses sociétés, à Washington, Paris, Tokyo ou Genève. Parmi les entreprises déjà condamnées figurent EDF, la SNCF, Air France, la RATP, la Direction des constructions navales ou des PME.
Un fond d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva) a été créé en avril dernier, avec un budget prévisionnel pour 2002 de 552 millions d'euro. Mais les maladies liées à l'amiante, métal considéré comme cancérigène et interdit depuis le 1er janvier 1997, pourraient toucher entre 100.000 et 200.000 personnes, rien qu'en France, dans les vingt prochaines années. Selon Denis Kessler, président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), elles devraient représenter un montant total d'indemnisation entre 8 et 10 milliards d'euro.
Dans le sillage d'ABB, Saint-Gobain, propriétaire d'une filiale américaine opérant dans l'amiante, a vu son titre baisser à Paris. Le groupe a dû provisionner 100 millions d'euro pour 2002 afin de faire face à quelque 6.000 procès lancés contre lui aux Etats-Unis. Il a annoncé que son résultat annuel 2002 devrait être de ce fait amputé de 66 millions d'euro, faisant chuté son action de plus de 7%. De son côté, Alstom a cherché à rassurer ses investisseurs réaffirmant mardi que son exposition à toute plainte ou litige relatifs à l'amiante aux Etats-Unis ou ailleurs est "insignifiante". Le groupe a dévissé de près de 15% à la Bourse de Paris.
En effet, prié par le journal suisse Finanz und Wirtschaft de dire si les démêlés juridiques de CE aux Etats-Unis risquaient de déboucher sur un dépôt bilan, le PDG d'ABB, Jürgen Dormann a répondu : " Ca pourrait être le cas pour notre filiale Combusting Engineering mais pas pour le groupe parce que les plaintes contre la holding et d'autres parties du groupe ne déboucheront sur rien ". ABB ne serait donc pas menacé de faillite et ne devrait pas procéder à une nouvelle levée de capitaux.
Cet exemple est représentatif de la fragilité des entreprises, les plus importantes comme les plus petites, face aux risques de procès pour " faute inexcusable ". Une cascade de procès a déjà ruiné de nombreuses sociétés, à Washington, Paris, Tokyo ou Genève. Parmi les entreprises déjà condamnées figurent EDF, la SNCF, Air France, la RATP, la Direction des constructions navales ou des PME.
Un fond d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva) a été créé en avril dernier, avec un budget prévisionnel pour 2002 de 552 millions d'euro. Mais les maladies liées à l'amiante, métal considéré comme cancérigène et interdit depuis le 1er janvier 1997, pourraient toucher entre 100.000 et 200.000 personnes, rien qu'en France, dans les vingt prochaines années. Selon Denis Kessler, président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), elles devraient représenter un montant total d'indemnisation entre 8 et 10 milliards d'euro.
Dans le sillage d'ABB, Saint-Gobain, propriétaire d'une filiale américaine opérant dans l'amiante, a vu son titre baisser à Paris. Le groupe a dû provisionner 100 millions d'euro pour 2002 afin de faire face à quelque 6.000 procès lancés contre lui aux Etats-Unis. Il a annoncé que son résultat annuel 2002 devrait être de ce fait amputé de 66 millions d'euro, faisant chuté son action de plus de 7%. De son côté, Alstom a cherché à rassurer ses investisseurs réaffirmant mardi que son exposition à toute plainte ou litige relatifs à l'amiante aux Etats-Unis ou ailleurs est "insignifiante". Le groupe a dévissé de près de 15% à la Bourse de Paris.