A la veille du rendez-vous national "Priorité Sécurité routière" lancé par le gouvernement, la FNTP monte au créneau et rappelle que dans ce domaine, la sécurité passe par l'état des routes. Or, 1% du réseau routier serait particulièrement dangereux.

Dans un communiqué, la FNTP souhaite que les infrastructures ne soient pas oubliées et demande " l'aménagement de 1% du réseau routier pour sauver 700 vies par an ".

La Fédération avait souligné récemment que le budget alloué aux routes a baissé de 5% en monnaie constante sur les 10 dernières années.

Sur ces routes, les obstacles fixes latéraux tels que, les poteaux, ouvrages de maçonnerie, têtes de buse, murs, parapêts, arbres, panneaux publicitaires ou ouvrages riverains maçonnés participent à 3 000 accidents mortels par an indique la FTNP.

Autre source de danger : les intersections sur les routes départementales, qui sont le cadre d'un accident sur quatre. " Aménager ces intersections peut éviter 2 000 accidents et épargner 300 vies par an " indique-t-on à la FNTP.

La largeur, le nombre de voies, la présence ou non d'un terre-plein central sont également des facteurs qui jouent sur la dangerosité d'un tronçon et le nombre de tués. Ainsi, sur les autoroutes, on compte 4 ,7 personnes tuées par milliard de kilomètres parcourus, contre 6,2 sur routes nationales à chaussées séparées, 10,5 sur routes nationales à 3 voies et 13,4 sur routes nationales à 2 voies. Par ailleurs, la gravité des accidents est en progression de 10% sur les routes départementales et nationales alors qu'elle est en baisse de 30% sur le réseau autoroutier, selon la FNTP.

L'aménagement du " profil en travers " de la route et l'augmentation du nombre de voies permettrait de réduire cette disparité explique la FNTP qui souligne que certaines routes pourraient bénéficier de nouveaux revêtements permettant de mieux absorber la pluie et d'améliorer la tenue de route grâce à une meilleure adhérence.

" A la suite de 39 morts dans le tunnel du Mont Blanc il a été fort logiquement investi plus de 300 millions d'euros. Le même investissement sur la partie dangereuse du réseau routier permettrait de sauver encore plus de vie et cela chaque année " souligne la FNTP.

Cela pourrait également compenser la suppression attendue des quelque 30 % des investissements publics dans les infrastructures inscrits au Budget 2002.

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