Deux programmes relatifs à la qualité de l'air intérieur vont permettre d'établir un référentiel pour les bureaux, où bien-être et confort sont des thèmes tout aussi importants que dans les logements. Explications.
L'Observatoire de la qualité de l'air intérieur vient de faire le point sur les connaissances et perspectives en matière de qualité de l'air intérieur, de santé et de confort perçus dans les bureaux. Car si l'on parle fréquemment de ce sujet pour les logements, il est encore peu étudié dans le tertiaire, qui présente pourtant des spécificités susceptibles d'avoir un réel impact sur le quotidien des occupants.
C'est donc à l'occasion de la clôture du projet européen OFFICAIR* - initié par la Direction générale en charge de la Recherche à la Commission européenne - que les premières tendances ont été dévoilées. Ainsi, il en ressort différents constats : le bruit et l'air trop sec sont les deux principales sources d'inconfort ; des concentrations en terpènes, émis notamment par les produits d'entretien, sont plus élevées que celles des autres composés organiques volatils (COV) ; les saisons et le niveau de l'étage ont un impact sur la qualité de l'air ; l'utilisation de produits d'entretien contenant très peu de COV permet d'abaisser les concentrations en alhéhydes, irritants des voies respiratoires, dans l'air des bureaux.
Bonnes pratiques et meilleure connaissance
A partir de ces résultats, un premier référentiel de la qualité de l'air dans les bureaux va pouvoir être rédigé et mis à la disposition des acteurs immobiliers. De même qu'ils permettent de rappeler aux concepteurs, constructeurs et autres gestionnaires de bureaux le bien-fondé de bonnes pratiques telles que le choix de l'emplacement d'un futur immeuble, la nécessité de dimensionner et maintenir correctement les systèmes mécaniques de ventilation, et le contrôle des sources d'émissions intérieures comme les produits d'entretien.En outre, l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) a rappelé la campagne nationale lancée en juin 2013, sur un échantillon de 300 immeubles de bureaux de plus de 50 personnes en France métropolitaine, qui va permettre de collecter, dans un premier temps des données sur le bâtiment et d'interroger les occupants, puis, d'approfondir les données obtenues et d'analyser de nouveaux paramètres d'études comme les contaminations fongique et bactérienne, les allergènes d'acariens ou le bruit et l'éclairage.
Au terme de ces deux études, l'objectif est de renforcer les connaissances sur l'environnement et la qualité de l'air intérieur dans les bâtiments de bureaux.
*OFFICAIR vise à acquérir des connaissances sur la qualité de l'environnement intérieur, la santé et le confort dans les immeubles de bureaux neufs ou réhabilités depuis moins de 10 ans. Il réunit 13 partenaires de 8 pays européens et s'articule autour d'enquêtes de terrain, de questionnaires aux usagers et de mesures.