A Saint-Denis, ce lundi 11 janvier, Emmanuel Macron et Martine Pinville se sont exprimés sur le sujet de la qualification et la formation, à l'ordre du jour d'une future loi NOE ou El Khomri. Les ministres ont poursuivi leur journée en se rendant à Bobigny pour parler d'apprentissage, et ont ainsi rencontré Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA. Réactions.
« C'est un vrai défi que nous avons, avec les territoires et les entreprises d'adapter mieux la formation aux besoins locaux. C'est le niveau de qualification en général qui est posé », a redit ce lundi 11 janvier 2016, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie. Avant d'ajouter : « D'une part, il faut mieux former celles et ceux qui sont le plus loin de l'emploi, par l'alternance, l'apprentissage. Et d'autre part, il faut encourager les entreprises à se mobiliser pour l'ensemble de cette jeunesse. Car on aura toujours le même problème du chef d'entreprise qui dira à un jeune qu'il manque d'expérience. C'est culturel ». La solution ? « Pour rompre cette barrière de verre et accentuer la simplification et la fluidification sur le marché du travail, il faut aider les entrepreneurs à prendre des risques », martèle-t-il. En laissant plus de place à l'initiative économique, et en donnant la possibilité aux plus jeunes de créer leur propre activité économique. « Car il est souvent plus facile de trouver un client qu'un employeur ! », assène-t-il.
Inciter les jeunes à créer leur entreprise
Interrogé sur les polémiques dans le secteur du bâtiment, Martine Pinville, secrétaire d'Etat à l'Artisanat, nous a confié que M. Macron « ne souhaite pas supprimer la qualification des artisans ». « Ils ont en besoin, mais il s'agit d'ouvrir la possibilité à des jeunes de créer leur entreprise. On va avancer sur le sujet, on va regarder les métiers qui pourraient être concernés. C'est vrai que les discussions avec la Capeb notamment se poursuivent », nous a-t-elle indiqué.
Amplifier les qualifications, UPA
Quant à Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, interrogé lundi 11 janvier à l'issue de son entrevue avec le Premier ministre et la ministre du Travail, il déclare : « Incontestablement, il faut amplifier les qualifications. Je l'ai encore redit à Matignon ainsi qu'au ministre de l'Artisanat à Bobigny au cours d'une visite d'un établissement professionnel. Tous les artisans lauréats d'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP), d'un brevet d'études professionnelles (BEP) ou d'un bac professionnel en sont convaincus : les qualifications sont essentielles pour l'avenir de leur profession. » Avant de conclure : « On voudrait laisser penser que l'on peut exercer un métier de l'artisanat sans qualification, c'est totalement faux, il y le temps de l'apprentissage, de la découverte et de la production. » A bon entendeur…