RAPPORT. D'après un travail réalisé par une experte indépendante de l'Onu, les ouvriers étrangers au Qatar sont toujours victimes de discriminations, même si quelques progrès sont effectués.
Les ouvriers étrangers au Qatar restent victimes de discrimination sur la base de leur nationalité ou de leur faciès, a indiqué dimanche une experte indépendante de l'Onu, d'après une information diffusée par l'AFP. Son rapport salue néanmoins les réformes engagées par l'émirat pour améliorer leurs conditions de travail.
Dans ce riche émirat gazier, la possibilité de jouir des droits humains dépend "de leur nationalité ou de leurs origines", a déclaré à l'AFP la rapporteuse spéciale de l'ONU sur le racisme, Tendayi Achiume. Les travailleurs hommes venant d'Asie du sud-est sont visiblement affectés aux métiers à faible valeur ajoutée dans la construction. Mais ils ne sont pas là uniquement pour une courte durée, passant "la majeure partie de leur vie professionnelle au Qatar, durant laquelle ils font face à des obstacles de taille pour jouir pleinement de leurs droits fondamentaux". Le Qatar a annoncé en octobre des dispositions visant à annuler des règles controversées appliquées aux travailleurs immigrés, les empêchant notamment de changer d'entreprise sans autorisation de l'employeur, précise aussi l'agence.
Deux millions d'étrangers sont employés au Qatar, la plupart venant de pays en développement et travaillant directement ou indirectement dans des projets d'infrastructures pour le Mondial-2022 de football.