Florentino Pérez, patron du constructeur ACS, est devenu le roi du BTP espagnol et un des poids lourds européens en prenant le contrôle, à la surprise générale et pour 900 millions d'euros, de son concurrent Dragados, récent troisième groupe européen du BTP.
Présidé par Florentino Pérez, par ailleurs patron du club de football Real Madrid, ACS, numéro cinq du secteur en chiffre d'affaires en Espagne, est ainsi devenu en un tour de main l'actionnaire de référence de Dragados, numéro deux du pays et numéro trois en Europe après l'achat début avril du Néerlandais HBG.
Ironie du sort, ce coup de théâtre est intervenu quelques heures après que le président de Dragados, Santiago Foncillas, eut candidement présenté un plan pour "blinder" le capital de son entreprise contre les opérations hostiles. Santiago Foncillas a rapidement tiré les conséquences de cet événement en présentant sa démission au cours de l'assemblée générale des actionnaires de Dragados.
Une hypothétique fusion entre ACS, Dragados et HBG ferait du groupe résultant le leader sans partage en Espagne et un des géants européens, avec un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros.
Cette possibilité a cependant été écartée, tout du moins "dans les prochains mois", par M. Pérez. Pour augmenter sa participation dans Dragados au delà de 25%, ACS serait obligée de procéder à une offre publique d'achat (OPA) sur la totalité du capital du groupe, en application de la loi espagnole.
ACS a simplement espéré dans un communiqué que cette acquisition de 23,5% du capital "ouvrira la porte à une possible collaboration entre les deux entreprises dans des domaines d'activité communs".
Pour les analystes, ce mouvement de concentration rendra le secteur espagnol du BTP plus compétitif à l'extérieur. "Le fait de concourir ensemble dans les grandes opérations, comme celles qui commencent à se développer dans les pays de l'est de l'Europe, a une énorme importance à l'heure de remporter des contrats pour lesquels l'argent de l'Union européenne commence à couler", jugeait ainsi le quotidien économique Expansion dans son éditorial.
L'opération, qui confirme le goût de Florentino Pérez pour les "coups" spectaculaires (en juillet dernier, il avait acheté pour le Real Madrid le footballeur français Zinédine Zidane pour la somme record de 70 millions d'euros), accroîtra cependant considérablement la dette d'ACS, actuellement de 212 millions d'euros. Le groupe prévoit de compenser ce surcroît d'endettement dès cette année, grâce aux rendement de son nouveau paquet d'actions.
Cela n'a pas empêché l'action ACS de plonger à la bourse de Madrid. Après la levée, vendredi à midi, de la suspension décidée par les autorités, le titre dégringolait de plus de 6% alors que Dragados grimpait en flèche (+22%).
En réalisant une plus-value de 58,7% par rapport au prix de clôture de Dragados jeudi, le BSCH (Banco Santander Central Hispano) est pour sa part le grand gagnant de cette transaction réalisée dans le dos de son ancien associé.
La première banque espagnole a commencé ces derniers mois à se défaire de ses participations industrielles pour se recentrer sur son métier traditionnel, une politique de restructuration liée aux difficultés subies à cause de la crise en Argentine. Elle conservera cependant 0,5% de Dragados.
Ironie du sort, ce coup de théâtre est intervenu quelques heures après que le président de Dragados, Santiago Foncillas, eut candidement présenté un plan pour "blinder" le capital de son entreprise contre les opérations hostiles. Santiago Foncillas a rapidement tiré les conséquences de cet événement en présentant sa démission au cours de l'assemblée générale des actionnaires de Dragados.
Une hypothétique fusion entre ACS, Dragados et HBG ferait du groupe résultant le leader sans partage en Espagne et un des géants européens, avec un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros.
Cette possibilité a cependant été écartée, tout du moins "dans les prochains mois", par M. Pérez. Pour augmenter sa participation dans Dragados au delà de 25%, ACS serait obligée de procéder à une offre publique d'achat (OPA) sur la totalité du capital du groupe, en application de la loi espagnole.
ACS a simplement espéré dans un communiqué que cette acquisition de 23,5% du capital "ouvrira la porte à une possible collaboration entre les deux entreprises dans des domaines d'activité communs".
Pour les analystes, ce mouvement de concentration rendra le secteur espagnol du BTP plus compétitif à l'extérieur. "Le fait de concourir ensemble dans les grandes opérations, comme celles qui commencent à se développer dans les pays de l'est de l'Europe, a une énorme importance à l'heure de remporter des contrats pour lesquels l'argent de l'Union européenne commence à couler", jugeait ainsi le quotidien économique Expansion dans son éditorial.
L'opération, qui confirme le goût de Florentino Pérez pour les "coups" spectaculaires (en juillet dernier, il avait acheté pour le Real Madrid le footballeur français Zinédine Zidane pour la somme record de 70 millions d'euros), accroîtra cependant considérablement la dette d'ACS, actuellement de 212 millions d'euros. Le groupe prévoit de compenser ce surcroît d'endettement dès cette année, grâce aux rendement de son nouveau paquet d'actions.
Cela n'a pas empêché l'action ACS de plonger à la bourse de Madrid. Après la levée, vendredi à midi, de la suspension décidée par les autorités, le titre dégringolait de plus de 6% alors que Dragados grimpait en flèche (+22%).
En réalisant une plus-value de 58,7% par rapport au prix de clôture de Dragados jeudi, le BSCH (Banco Santander Central Hispano) est pour sa part le grand gagnant de cette transaction réalisée dans le dos de son ancien associé.
La première banque espagnole a commencé ces derniers mois à se défaire de ses participations industrielles pour se recentrer sur son métier traditionnel, une politique de restructuration liée aux difficultés subies à cause de la crise en Argentine. Elle conservera cependant 0,5% de Dragados.