Le parc éolien français est en pleine expansion avec environ 1.000 MW raccordés en 2007 alors qu’en 2006, le chiffre atteignait seulement 800 MW. Quelles sont les raisons de ce succès ? Qu’en est-il des avancées technologiques ? Les réponses de Marion Lettry, responsable de la filière éolienne du Syndicat des Energies Renouvelables (SER).

A l’occasion de la publication des derniers chiffres sur l’énergie éolienne par le Syndicat des Energies Renouvelables, Marion Lettry, responsable de cette filière revient sur les objectifs et les avantages de ce procédé.

Batiactu : A fin 2007, on recense 1.300 éoliennes en France, un chiffre qui devrait encore progresser dans les années à venir. Comment expliquez-vous ce succès ?
Marion Lettry : On observe cette tendance depuis 2 ans. Cette évolution est due d’une part à la sécurisation des investissements mais aussi à la mise en place d’un système d’obligation d’achat de l’énergie éolienne. De plus, le gouvernement a donné un signal fort avec la mise en place de dispositions réglementaires relatives à l’installation de parcs éoliens en juillet 2005. Sans oublier le Grenelle de l’environnement qui a fixé des objectifs en matière d’utilisation des énergies renouvelables.

Batiactu : Quels sont les principaux avantages de l’énergie éolienne ?
M.L : Tout d’abord, c’est une énergie propre et inépuisable. En France, le gisement éolien est important. D’un point de vue économique, l’énergie éolienne garantit une certaine sécurité des prix car les contrats signés concernant la vente d’électricité le sont sur 15 ans. Autre point fort : c’est une énergie qui ne dépend pas de l’énergie fossile. Enfin, le développement de l’énergie éolienne devrait permettre la création de 60.000 emplois.

Batiactu : Quels sont les objectifs en matière de production d’énergie éolienne ?
M.L : Le Grenelle de l’environnement a fixé l’objectif d’atteindre les 25.000 MW éoliens en 2020. Actuellement, on compte 2.000 éoliennes en France avec celles des Dom et d’ici 2020, il devrait y en avoir 8.000.

Batiactu : Quelles sont les avancées technologiques ?
M.L : La puissance des éoliennes a été multipliée par 10 en 10 ans passant de 300 kW à 3 MW en 2007. Et on cherche encore à améliorer la puissance. Aujourd’hui, on sait que l’on peut fabriquer des mats et des palmes très longs. Toutefois, on rencontre une limite, celle du coût par rapport au transport, à l’installation et aux matériaux utilisés.

Batiactu : On parle de plus en plus d’énergie éolienne en mer, où en-est-on ?
M.L : On en est aux prémisses. En France, on va expérimenter l’éolien off-shore en Seine Maritime. Le projet doit voir le jour cette année. Cette filière a de l’avenir même si les côtes françaises ne sont pas vraiment adaptées. Toutefois, une nouvelle technique va être testée en Italie avec un système de barges flottantes, un procédé à suivre…

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