Après trois années exceptionnelles de croissance, les artisans du bâtiment prévoient un ralentissement de leur activité en 2001 à environ 1,5% contre 5% l'année dernière. Une conjoncture morose qui incite Jean Lardin, président de la Capeb, à se montrer très critique sur le budget du ministère du Logement et à rester vigilant sur la pérennité du taux de TVA réduit à 5,5%.
L'activité dans l'artisanat du bâtiment va marquer une pause en 2001 avec une croissance prévue de 1,5%, en nette baisse par rapport aux trois années précédentes qualifiées d'"exceptionnelles", a indiqué mercredi Jean Lardin, président de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment).
Rappelons qu'au cours des trois dernières années, l'artisanat du bâtiment avait enregistré de très bonnes performances avec des taux de croissance de l'ordre de 5-6%.
Jean Lardin a souligné que le ralentissement prévu sur 2001 n'était pas pour autant inquiétant et correspondait à un ajustement du secteur. "La profession ne sombre pas dans le pessimisme car nous savons parfaitement que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel mais nous devons rester vigilants et notamment sur la pérennité du taux de TVA réduit à 5,5%", a-t-il estimé.
Sur le troisième trimestre 2001, Jean Lardin a indiqué que le volume des travaux réalisés sur l'ensemble du secteur du bâtiment n'a progressé que de 1% en volume. Dans l'artisanat, cette croissance est encore plus modeste avec un timide 0.5%. Notons que les entreprises de moins de 10 salariés sont plus sensibles au ralentissement économique que celles dont les effectifs sont compris entre 10 et 20.
Au niveau régional la Capeb a noté que le fléchissement du rythme de croissance concerne notamment l'Ile-de-France ainsi que le Centre et le Nord-Est.
Interrogé sur les prix des prestations, Jean Lardin souligne que les tarifs ont augmenté depuis le début de l'année "d'environ 4% ce qui est un niveau tout à fait raisonnable compte tenu de la hausse des matières premières et de la nécessaire restauration des marges après de nombreuses années de déprime". " Les entreprises auraient pu reconstituer leurs marges et leur trésorerie au cours de 3 dernières années. Nous constatons qu'elle ne l'ont pas fait et que les prix ne sont pas au niveau de ceux qui devraient être pratiqués " a-t-il précisé.
Jean Lardin a également profité de ce rendez-vous avec la presse pour critiquer le budget 2002 du ministère du Logement. " Ce projet fait la part belle au logement social et au parc HLM au détriment de l'entretien réhabilitation. Les chiffres qu'on nous avance ne sont pas ceux que nous possédons : il manque 650 millions de F dans le budget de l'ANAH. Nous sommes préoccupés par ce retournement de balancier vers le " tout social "et les HLM. " a-t-il indiqué
Enfin Jean Lardin a tenu a donner son point de vue sur la réforme en cours de la loi sur l'architecture. " Cette mesure, si elle était prise, aurait pour conséquence de rayer d'un trait tous les efforts des entreprises qui accompagnent leurs clients en leur fournissant de l'expérience accumulée, du savoir-faire. Nous nous employons à expliquer à nos collègues architectes que leur place est dans la conception, la préparation de l'acte de construire, que ce doit être une plus-value. Si la mesure se mettait en place, il y a des pans entiers du territoire sur lesquels on ne pourrait plus construire, car il n'y a pas d'architectes sur place " a-t-il déclaré en précisant que " si on mettait en place cette mesure, elle se retournerait contre les architectes car montrerait les carences de leur profession. "
Rappelons qu'au cours des trois dernières années, l'artisanat du bâtiment avait enregistré de très bonnes performances avec des taux de croissance de l'ordre de 5-6%.
Jean Lardin a souligné que le ralentissement prévu sur 2001 n'était pas pour autant inquiétant et correspondait à un ajustement du secteur. "La profession ne sombre pas dans le pessimisme car nous savons parfaitement que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel mais nous devons rester vigilants et notamment sur la pérennité du taux de TVA réduit à 5,5%", a-t-il estimé.
Sur le troisième trimestre 2001, Jean Lardin a indiqué que le volume des travaux réalisés sur l'ensemble du secteur du bâtiment n'a progressé que de 1% en volume. Dans l'artisanat, cette croissance est encore plus modeste avec un timide 0.5%. Notons que les entreprises de moins de 10 salariés sont plus sensibles au ralentissement économique que celles dont les effectifs sont compris entre 10 et 20.
Au niveau régional la Capeb a noté que le fléchissement du rythme de croissance concerne notamment l'Ile-de-France ainsi que le Centre et le Nord-Est.
Interrogé sur les prix des prestations, Jean Lardin souligne que les tarifs ont augmenté depuis le début de l'année "d'environ 4% ce qui est un niveau tout à fait raisonnable compte tenu de la hausse des matières premières et de la nécessaire restauration des marges après de nombreuses années de déprime". " Les entreprises auraient pu reconstituer leurs marges et leur trésorerie au cours de 3 dernières années. Nous constatons qu'elle ne l'ont pas fait et que les prix ne sont pas au niveau de ceux qui devraient être pratiqués " a-t-il précisé.
Jean Lardin a également profité de ce rendez-vous avec la presse pour critiquer le budget 2002 du ministère du Logement. " Ce projet fait la part belle au logement social et au parc HLM au détriment de l'entretien réhabilitation. Les chiffres qu'on nous avance ne sont pas ceux que nous possédons : il manque 650 millions de F dans le budget de l'ANAH. Nous sommes préoccupés par ce retournement de balancier vers le " tout social "et les HLM. " a-t-il indiqué
Enfin Jean Lardin a tenu a donner son point de vue sur la réforme en cours de la loi sur l'architecture. " Cette mesure, si elle était prise, aurait pour conséquence de rayer d'un trait tous les efforts des entreprises qui accompagnent leurs clients en leur fournissant de l'expérience accumulée, du savoir-faire. Nous nous employons à expliquer à nos collègues architectes que leur place est dans la conception, la préparation de l'acte de construire, que ce doit être une plus-value. Si la mesure se mettait en place, il y a des pans entiers du territoire sur lesquels on ne pourrait plus construire, car il n'y a pas d'architectes sur place " a-t-il déclaré en précisant que " si on mettait en place cette mesure, elle se retournerait contre les architectes car montrerait les carences de leur profession. "