La terre est extraite d'une carrière en Picardie, à 80 kilomètres de Paris, et sa transformation en usine est réalisée par la briqueterie Dewulf, située à Allonne (Oise). "La brique est artisanale, faiblement mécanisée. Les argiles et les sables sont mélangés à de l'eau pour atteindre un état plastique, puis extrudés de manière traditionnelle. Le séchage des briques est effectué à l'air libre pendant quelques jours", explique Christelle Besseyre-Gayaud, architecte associée. "Sa mise en œuvre, simple, améliore au maximum le bilan carbone de l'ouvrage et a permis d'économiser l'équivalent de 13 tonnes d'émission de CO2", soit "deux fois moins que leur équivalent conventionnel (voile en béton armé pour les façades et complexe composite".

 

"Cette méthode de production, adaptée aussi bien aux chantiers de taille modeste qu'aux projets de plus grande envergure, souligne la rapidité et l'économie de cette approche", reprend Pascal Thomas. "Les mises en œuvre sont elles aussi faiblement mécanisées et consomment peu d'énergie. Cette technique génère très peu de déchets et aucune fourniture n'est jamais perdue." Quant au surplus de matériau, il a été retourné au fournisseur pour être réinjecté dans la production.

 

In fine, la terre crue présente de nombreux avantages pour le confort des habitants de l'immeuble, puisqu'elle possède une inertie thermique naturelle, régule la température, maintient un équilibre d'humidité et réduit les besoins en chauffage et climatisation.

 

 

 

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