Mais les contraintes n'ont pas été seulement géotechniques. Malgré la complexité évidente, le marché complémentaire à 1,5 millions d'euros lancé par le département du Maine-et-Loire n'était pas ouvert à variante. "Une décision incompréhensible", selon Thomas Maudet, chef de l'agence TPPL Saumur qui a regardé l'appel d'offres "avec réserves" au départ.

 

Le marché évoquait alors l'apport de 42.500 tonnes de remblais et 17.800m3 de matériaux à évacuer en décharge. Sauf qu'au regard de la politique environnementale que s'est donnée TPPL, cela était difficile à envisager. Aussi, sans vraiment proposer une variante, l'entreprise décide d'exposer une solution permettant non seulement des économies, mais aussi de préserver la ressource.

 

"Nous étions face à deux zones compressibles et deux zones de compensation, situées dans des zones humides et inondables, explique le chef d'agence. Nous avons proposé de compenser les volumes à apporter par les zones terrassées. Les données géotechniques ayant effectivement rendu possible ce que nous avions imaginé."

 

Ainsi, "nous avons évité d'aller puiser 42.500 tonnes de matériaux en carrière", économisé 18.000 m3 de déchets de chantier, et valorisé 20.000m3 de déblais au total. Evitant par la même occasion 2.600 rotations de camions, soit 300.000km. Et au final, 95% des matériaux ont été réutilisés, seulement 5% sont donc issus de carrières situées dans le département.

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