La promotion immobilière s'estime pour le moment à l'abri d'un retournement de situation dans ce secteur, bien orienté depuis plusieurs années, mais les promoteurs soulignent être particulièrement vigilants face aux derniers développement de l'actualité.

"Les opérations de promotion se poursuivent comme prévu et nous n'avons pas enregistré de désistement inhabituel depuis les attentats du 11 septembre autant dans les transactions dans les bureaux que dans les réservations de logements", a indiqué mercredi Henri Caro président de la Cogedim, un des tout premier promoteurs français, interrogé par l'AFP.

" Si la situation n'a actuellement pas changé, dans l'avenir nous serons particulièrement vigilants et prudents dans nos business plan", a-t-il ajouté soulignant que le comportement des utilisateurs de bureaux sera particulièrement observé. "Ce sont les entreprises qui risquent en premier de réagir aux turbulences actuelles en freinant leurs projets de déménagements et en axant leur priorité sur la réduction des frais généraux".

Chez Nexity, autre grand acteur du logement neuf en France le constat est également "serein" et le groupe ne modifie en rien ses prévisions de croissance de chiffre d'affaires de 10% pour l'année 2001.

"Les intentions d'achats qui se sont manifestées depuis le début de l'année devraient se poursuivre grâce à des taux d'interêt toujours attractifs et à une demande plus importante de la part d'investisseurs qui semblent redécouvrir l'aspect valeur refuge de l'investissement dans la pierre, caractéristique qui prend tout son importance dans les périodes troublées que nous vivons actuellement", a expliqué Alain Dinin, vice-président du directoire de Nexity qui tenait une conférence de presse.

Sur le plan des prix, Nexity tout comme Cogedim sont formels: aucune baisse des prix n'est à prévoir car le marché, même en cas d'essoufflement de la demande souffrira encore d'une offre insuffisante. Les prix vont rester fermes et se stabiliser prévoient les promoteurs.

Chez Nexity la stabilisation des prix a d'ailleurs déjà débuté sous l'effet des perspectives de ralentissement économique et au total sur l'ensemble de 2001, les prix dans le logement neuf devraient croître de 4 à 5% contre 14% en moyenne en 2000, a indiqué M. Dinin

A la Cogedim on s'attend également à un tassement dans la hausse "ce qui sera tout à fait salutaire car le seuil psychologique commençait à être atteint", souligne Henri Caro.

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