ESCROQUERIE. Trois responsables d'une société spécialisée dans la vente de biens immobiliers défiscalisés ont été mis en examen pour escroquerie, faux et usage de faux.
Trois responsables d'une société spécialisée dans la vente de biens immobiliers défiscalisés désormais disparue, ont été mis en examen début avril des chefs d'escroquerie, de faux et d'usage de faux notamment, a appris l'AFP auprès du parquet d'Amiens. Un notaire, qui conteste toute implication, a également été mis en examen des chefs de complicité de faux et d'usage de faux, entre autres, a précisé le parquet, confirmant une information du Courrier Picard.
Selon les informations de l'AFP, de nombreux programmes immobiliers seraient concernés. Pour rappel, une première vague de plaintes avait été déposée entre 2010 et 2011 par des clients de la Société civile de Construction-Vente (SCCV), dépendant du groupe financier Finaxiome, à Amiens, après des acquisitions de biens immeubles effectuées en vente en état futur d'achèvement (VEFA) aux fins de défiscalisation. Les victimes expliquaient alors avoir versé des acomptes sur la base de faux états d'avancement des travaux. Puis des dizaines de clients avaient porté plainte à l'encontre de la société amiénoise pour escroquerie en 2013 et 2014.
La société Finaxiome, qui avait lancé "entre 20 et 25 programmes immobiliers dans toute la France, comptant chacun entre 50 et 60 logements", avait fait faillite en 2012 et n'avait pu mener à son terme la construction de logements, expliquait alors Philippe Parisot, président d'une association d'acquéreurs basée dans la Marne. Ce dernier avait indiqué que les propriétaires ont versé 90% des sommes totales et s'interrogeait alors sur la disparition de cet argent qui représente des dizaines de millions d'euros.
Une information judiciaire avait alors été ouverte contre X en novembre 2013 des chefs de faux et usages de faux, escroqueries, perceptions indues d'acomptes dans le cadre de ventes d'immeubles en état futur d'achèvement.