Le projet du sauvetage d'un no man's land urbain, entre Arche de la Défense et Seine, qui va reprendre la progression de l'axe historique dessiné par Le Nôtre reliant le Louvre au fleuve, fait l'objet d'une exposition jusqu'à fin mars à la maison de l'Architecture à Paris.
«Pendant 30 à 40 ans, ce territoire n'a été qu'un corridor asservi à la desserte de Paris et du quartier d'affaires, constate Michel Calen, directeur général de l'Etablissement public d'aménagement (EPA) Seine-Arche. Aujourd'hui, il s'agit de réparer, de cicatriser les plaies».
Le projet, pharaonique, englobe 124 hectares de la commune de Nanterre et s'ordonne autour d'une colonne vertébrale constituée de 17 terrasses qui vont s'étager, en gradins, de l'Arche de la Défense à la rive de la Seine, comme une coulée verte, sur près de 2 kilomètres, le long de l'axe imaginé par Le Nôtre.
Actuellement, cet axe, qui commence au jardin des Tuileries, traverse la place de la Concorde, passe sous l'Arc de Triomphe et traverse Neuilly, pour s'arrêter assez brutalement à l'Arche de la Défense. Cette grande perspective paysagère, explique l'équipe d'urbanistes Treuttel-Garcias-Treuttel retenue pour l'aménagement des terrasses, reliera trois pôles majeurs : le parc du Chemin de l'Ile, ouvert sur la Seine, qui comprendra quelque 400 nouveaux logements, un nouveau centre autour de la gare Nanterre-Université qui sera transformée en «pôle multimodal» RER-bus-tramway, et enfin un nouveau «pôle de vie» autour de la gare Nanterre-Préfecture. «Notre ambition est de retisser la ville. Mais on revient de loin, se souvient Patrick Jarry, maire PCF de Nanterre et président de l'EPA qui regroupe à égalité Etat et collectivités locales. Nanterre a subi beaucoup d'outrages, elle a aujourd'hui droit à des réparations». «Depuis longtemps, souligne le géographe Marcel Roncayolo, Nanterre a été considérée comme les coulisses de la capitale, un espace de relégation des activités indésirables, abattoirs, ferrailleurs, bidonvilles» dont la ville porte toujours les stigmates.
Déchirée par le passage des infrastructures de transport (A86, A14, lignes RER et SNCF) devenues des obstacles difficiles à franchir au coeur même de la ville, Nanterre, après dix ans de confrontation avec l'Etat, a enfin trouvé un compromis en 2000 et signé un protocole d'accord. Pour mener à bien l'opération, l'EPA est créé en décembre 2000. Le coût total du projet, sans compter les investissements privés, devrait s'élever à un milliard d'euros et s'achever en 2015.
Les grands travaux ont déjà commencé : une partie des infrastructures routières ont été démantelées, rendant actuellement le paysage de Nanterre encore plus chaotique. Près de la rive de la Seine, le parc du Chemin de l'Ile, sur 14 hectares, devrait ouvrir au public à la mi-2006. Les premiers immeubles le long des terrasses devraient également être livrés en 2006. Le long de ces terrasses - plantées de plus de 50 essences -, le front bâti ne dépassera pas les 8 à 10 étages et devrait accueillir, dès septembre 2006, le nouveau siège d'Axa. A droite de l'Arche, la tour Granit de la Société Générale, signée Christian de Portzamparc, sera livrée en 2007. Mais pour le maire Patrick Jarry, «le plus important, c'est qu'il y aura 40% de logements sociaux sur les 3500 logements prévus».
Le projet, pharaonique, englobe 124 hectares de la commune de Nanterre et s'ordonne autour d'une colonne vertébrale constituée de 17 terrasses qui vont s'étager, en gradins, de l'Arche de la Défense à la rive de la Seine, comme une coulée verte, sur près de 2 kilomètres, le long de l'axe imaginé par Le Nôtre.
Actuellement, cet axe, qui commence au jardin des Tuileries, traverse la place de la Concorde, passe sous l'Arc de Triomphe et traverse Neuilly, pour s'arrêter assez brutalement à l'Arche de la Défense. Cette grande perspective paysagère, explique l'équipe d'urbanistes Treuttel-Garcias-Treuttel retenue pour l'aménagement des terrasses, reliera trois pôles majeurs : le parc du Chemin de l'Ile, ouvert sur la Seine, qui comprendra quelque 400 nouveaux logements, un nouveau centre autour de la gare Nanterre-Université qui sera transformée en «pôle multimodal» RER-bus-tramway, et enfin un nouveau «pôle de vie» autour de la gare Nanterre-Préfecture. «Notre ambition est de retisser la ville. Mais on revient de loin, se souvient Patrick Jarry, maire PCF de Nanterre et président de l'EPA qui regroupe à égalité Etat et collectivités locales. Nanterre a subi beaucoup d'outrages, elle a aujourd'hui droit à des réparations». «Depuis longtemps, souligne le géographe Marcel Roncayolo, Nanterre a été considérée comme les coulisses de la capitale, un espace de relégation des activités indésirables, abattoirs, ferrailleurs, bidonvilles» dont la ville porte toujours les stigmates.
Déchirée par le passage des infrastructures de transport (A86, A14, lignes RER et SNCF) devenues des obstacles difficiles à franchir au coeur même de la ville, Nanterre, après dix ans de confrontation avec l'Etat, a enfin trouvé un compromis en 2000 et signé un protocole d'accord. Pour mener à bien l'opération, l'EPA est créé en décembre 2000. Le coût total du projet, sans compter les investissements privés, devrait s'élever à un milliard d'euros et s'achever en 2015.
Les grands travaux ont déjà commencé : une partie des infrastructures routières ont été démantelées, rendant actuellement le paysage de Nanterre encore plus chaotique. Près de la rive de la Seine, le parc du Chemin de l'Ile, sur 14 hectares, devrait ouvrir au public à la mi-2006. Les premiers immeubles le long des terrasses devraient également être livrés en 2006. Le long de ces terrasses - plantées de plus de 50 essences -, le front bâti ne dépassera pas les 8 à 10 étages et devrait accueillir, dès septembre 2006, le nouveau siège d'Axa. A droite de l'Arche, la tour Granit de la Société Générale, signée Christian de Portzamparc, sera livrée en 2007. Mais pour le maire Patrick Jarry, «le plus important, c'est qu'il y aura 40% de logements sociaux sur les 3500 logements prévus».