Le ministre des Affaires étrangères suédois, Carl Bildt, a déclaré mardi que les pays nordiques ne donneront pas leur accord à la construction d'un gazoduc germano-russe sous la mer Baltique tant que des études environnementales ne seront pas réalisées.

« Je sais que cela peut prendre du temps. De notre point de vue, cela doit prendre tout le temps qu'il faudra », a indiqué Carl Bildt lors d'une conférence de presse commune avec son homologue polonaise, Anna Fotyga. Rappelons que la Pologne s'oppose fermement à la construction de ce gazoduc de 1.200 kilomètres qui transportera sous la Baltique le gaz russe vers l’Allemagne.

Du fait du passage du gazoduc par leurs eaux territoriales, la Suède, la Finlande et le Danemark se sentent très concernés par les « responsabilités environnementales » encourues par la mer Baltique, selon le ministre suédois.
Interrogé sur la date à laquelle la Suède et ses voisins allaient prendre une décision, le ministre a répondu : « Tout dépend dans quelle mesure le consortium (qui construit le gazoduc) répondra aux différentes questions ».
Vendredi dernier, l'agence suédoise de protection de l'environnement a sommé le consortium Nord Stream, composé de Gazprom, BASF et E.ON, de réaliser des tests sur l'impact du gazoduc sur la faune marine.
Le même jour, la Lettonie a également recommandé une autre étude sur le gazoduc, en particulier pour apaiser les craintes concernant les armes chimiques déversées dans la mer par les soviétiques lors de la Seconde guerre mondiale.
Le consortium devrait rendre son rapport sur les conséquences de la construction du gazoduc sur l'environnement en automne prochain.

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