Alors que les prix de l'immobilier flambent en France depuis quatre ans, qui peut encore acheter ? Focus sur le profil des acheteurs de biens immobiliers en 2004.

Les prix de l'immobilier grimpent, tandis que le revenu moyen des ménages stagne. Dans ce contexte les cadres supérieurs, professions libérales et autres professions intermédiaires représentent toujours la majorité des acheteurs de biens immobiliers. Et ce ,au détriment des ouvriers et employés ! Face à une telle flambée des prix, ces derniers sont en effet de plus en plus exclus des villes chères.



Ainsi, les derniers chiffres de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) révèlent qu'en 2004, la part des ouvriers et des employés parmi les accédants à la propriété était de 33,8%, contre 40,4% en 1999. A contrario, les cadres supérieurs/professions libérales et les professions intermédiaires représentaient à elles deux 61,2% en 2004, contre 46,4% en 1999.

Mais ce n'est pas tout ! La hausse des prix a également pénalisé les agriculteurs et les commerçants. De 6,7% en 1999, ils ne sont plus que 2 % à acheter en 2004. Quant aux inactifs et aux retraités, ils sont deux fois moins nombreux à acquérir un bien immobilier en 2004 qu'en 1999, à 3% seulement contre 6,5% auparavant!

D'autre part, selon la FNAIM, les primo-accédants peuvent de moins en moins se permettre d'acheter dans les villes chères, là où les niveaux de prix sont élevés. «La part des primo-accédants dans la population des accédants à la propriété est de 62,9% (contre 76% en 1998), mais ils sont toujours moins nombreux dans les zones les plus chères», déclare en effet René Pallincourt le président de la FNAIM. Ainsi, ils représentent par exemple 56,1% en Ile-de-France contre 83,9% en Alsace, 75,7% en Auvergne, 74,8% en Poitou-Charentes ou 70,6% en Basse Normandie.

A noter enfin que le revenu des ménages qui acquièrent un bien immobilier progresse de 6% par an' tandis que celui de l'ensemble des ménages n'augmente que de 3 %

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