Alors qu'une étude publiée par le cabinet Xerfi fait état d'une activité en hausse pour les professionnels des ascenseurs dans les années à venir, la fédération a démenti toute augmentation des chantiers et chiffres d'affaires de ses industriels. Elle évoque même des chiffres en baisse. Explications.

«Le développement de la profession s'inscrit en baisse dès 2010», a affirmé mardi la Fédération des ascenseurs, en réponse à une étude publiée lundi par le cabinet Xerfi, faisant état d'un futur radieux avec une augmentation prévisionnelle du chiffre d'affaires de 6% en 2010, et de 9% en 2011. Selon cette étude, la hausse du chiffre d'affaires pour les industriels serait consécutive à la forte demande en travaux de mise en sécurité des ascenseurs existants, exigée par la loi. En effet, la loi Urbanisme et habitat, adoptée en 2003, prévoit avec son volet SAE (sécurité des appareils existants) la mise en sécurité du parc français, qui compte 430.000 appareils et est considéré comme l'un des plus vétustes en Europe.

 

Mais la Fédération des ascenseurs récuse ces chiffres. «La profession enregistre d'ores et déjà pour l'année qui s'achève un recul de 5 à 6% de son chiffre d'affaires», indique t-elle. «Les travaux de mise en sécurité des ascenseurs existants, dont le pic s'est situé en 2009, ont commencé à diminuer. En 2011, la profession prévoit même une nouvelle baisse de 5 à 10% par rapport à 2010», ajoute la fédération qui représente une centaine d'entreprises du secteur, soit 90% de la profession.

 

Les industriels réfutent également les projections de recrutement avancées par l'étude. Cette dernière tablait en effet sur 2.000 embauches chaque année d'ici à 2016. La fédération indique au contraire que dans un contexte «de baisse d'activité et de chiffre d'affaires», les seules embauches concerneront le remplacement des personnes partant en retraite, soit environ 500 par an pour l'ensemble de la profession.

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