COUVERTURE. L'usine Edilians de Phalempin, dans le Nord, bénéficie du plan de modernisation de plus de 3,5 millions d'euros mis en place par le groupe spécialisé dans la fabrication de tuiles pour mettre aux normes son outil de production. Olivier Lafore, le directeur marketing, communication et service après-vente d'Edilians revient avec Batiactu sur ces investissements mais aussi sur les problématiques de hausse des prix - particulièrement ceux de l'énergie - et de difficultés de recrutement.
Fondée en 1918, l'usine de Phalempin, dans le Nord, a déjà fait l'objet au fil des décennies de plusieurs phases de transformations visant à moderniser son outil de production. Son propriétaire, le fabricant de tuiles Edilians, a mis en place un plan de modernisation de plus de 3,5 millions d'euros pour doter le site d'une nouvelle mouleuse, de robots dernier cri et d'une plus grande sécurisation de la chaîne. C'est sur un terrain de 5,5 hectares, situé à une vingtaine de kilomètres de Lille, que cette usine spécialisée dans les tuiles plates emploie une quarantaine de personnes (avec une cinquantaine d'emplois indirects) qui assurent une capacité de production d'environ 1.540 mètres carrés de toitures par jour. Olivier Lafore, le directeur marketing, communication et service après-vente d'Edilians revient avec Batiactu sur ces investissements mais aussi sur les problématiques de hausse des prix et de difficultés de recrutement.
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Batiactu : L'usine de Phalempin est en quelque sorte un site historique d'Edilians qui, grâce à ce plan de modernisation, sera en mesure de se tourner davantage vers l'avenir ?
Olivier Lafore : Elle faisait partie des sites qui n'avaient pas encore véritablement fait l'objet d'une remise aux normes et d'une amélioration des conditions de travail : du fait de son ancienneté beaucoup de poussières, des vieilles structures porteuses en bois... Cet investissement de 3,5 millions d'euros nous a permis de rénover un peu plus de 25% de la ligne de production. Plus largement, pour fabriquer de la tuile en terre cuite, on est dépendant de la matière première, c'est-à-dire l'argile. Ce qui veut donc dire qu'on ne peut construire une usine qu'à côté d'un gisement d'argile. Or, il faut arriver pour cela à obtenir les autorisations d'ouverture de carrières, ce qui peut prendre entre 10 à 12 ans, et une fois qu'on les a, l'extraction de la matière première peut commencer. C'est pour cette raison que tous nos sites sont en quelque sorte historiques, dans la mesure où nous nous calons toujours sur la maîtrise et la proximité de la matière première.
"Le marché historique de la tuile plate est le bassin parisien, descendant dans le Berry jusqu'à Bourges, puis encore après dans la vallée du Rhône et dans la région de Dijon et de Mâcon. En résumé, le site de Phalempin rayonne donc de Londres à Paris."
Quelles sont les spécificités du site de Phalempin, au niveau de la production et de l'offre commerciale ?
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