Le procès de 23 personnes sest ouvert ce lundi à Rennes dans une affaire de travail clandestin dans lune des plus importantes entreprises de BTP de Bretagne. La fédération nationale des salariés de la construction (FNSC) sest portée partie civile afin dinsister sur les effets néfastes de telles pratiques sur le secteur.
Des filatures, des gardes à vues et pas moins de 200 gendarmes et policiers lors de plusieurs interpellations : la scène ne se déroule pas dans un film hollywoodien mais au siège dune société de BTP accusée demployer des clandestins. Les faits remontent à novembre 2003, et le procès pour travail clandestin de lune des plus grosses entreprises de BTP en Bretagne souvre à Rennes, après plus de trois ans dinstruction.
Dans le rôle des prévenus figurent 23 personnes, dont le patron de la SAS Cardinal, son directeur dexploitation et 21 artisans, dont la plupart sont de nationalité turque, et qui officiaient en tant que sous-traitant pour Cardinal. La société de construction de maison individuelles devenue le groupe de BTP présent sur les plus gros chantiers régionaux affichant un chiffre daffaires de 53 millions deuros, est accusé de «travail dissimulé» ou emploi détrangers en situation irrégulière.
Une centaine de personnes auditionnées
Lenquête avait débuté au printemps 2003. Les enquêteurs avaient alors remarqué que «de nombreux ressortissants turcs» se retrouvaient sur le parking dune grande surface de Rennes, où des «véhicules contenant du matériel de maçonnerie» les récupéraient pour les emmener sur des chantiers. Laffaire a nécessité le travail de 200 gendarmes et policiers de la section de recherches et du groupement dintervention régional (GIR), qui avaient interpellé 26 personnes avant den auditionner une centaine dautres. Plusieurs mises en examens ont suivi, à lencontre notamment dYves Cardinal, le dirigeant de la société, son bras droit, ainsi que des entrepreneurs dorigine turc et marocaine, accusés davoir eu recours au travail clandestin afin dêtre plus compétitifs. Lors des perquisitions, 149.000 euros en liquide ont été saisis, dont 83.000 dans le grenier du dirigeant de lentreprise.
Des «conséquences néfastes» pour le secteur
La Fédération nationale des salariés de la construction (FNSC) sest portée partie civile. «Nous avons voulu donner une dimension nationale à cette affaire car, trop souvent, les enquêtes sont bâclées, les patrons pas inquiétés et les salariés clandestins expulsés. Pour une fois, une enquête sérieuse et des moyens appropriés ont permis de démanteler le réseau. On pense quil en existe un grand nombre du même type sur le territoire», explique Eric Aubin, secrétaire général de la FNSC. La fédération insiste sur «les conséquences néfastes [de ces pratiques] pour lensemble des salariés du BTP», en soulignant que si de nombreux jeunes issus de centres de formations des apprentis (CFA) ressortaient de la profession au bout de deux ans, cétait en raison des faibles salaires qui ne récompensaient pas les conditions de travail difficiles. Verdict le 29 juin.
Dans le rôle des prévenus figurent 23 personnes, dont le patron de la SAS Cardinal, son directeur dexploitation et 21 artisans, dont la plupart sont de nationalité turque, et qui officiaient en tant que sous-traitant pour Cardinal. La société de construction de maison individuelles devenue le groupe de BTP présent sur les plus gros chantiers régionaux affichant un chiffre daffaires de 53 millions deuros, est accusé de «travail dissimulé» ou emploi détrangers en situation irrégulière.
Une centaine de personnes auditionnées
Lenquête avait débuté au printemps 2003. Les enquêteurs avaient alors remarqué que «de nombreux ressortissants turcs» se retrouvaient sur le parking dune grande surface de Rennes, où des «véhicules contenant du matériel de maçonnerie» les récupéraient pour les emmener sur des chantiers. Laffaire a nécessité le travail de 200 gendarmes et policiers de la section de recherches et du groupement dintervention régional (GIR), qui avaient interpellé 26 personnes avant den auditionner une centaine dautres. Plusieurs mises en examens ont suivi, à lencontre notamment dYves Cardinal, le dirigeant de la société, son bras droit, ainsi que des entrepreneurs dorigine turc et marocaine, accusés davoir eu recours au travail clandestin afin dêtre plus compétitifs. Lors des perquisitions, 149.000 euros en liquide ont été saisis, dont 83.000 dans le grenier du dirigeant de lentreprise.
Des «conséquences néfastes» pour le secteur
La Fédération nationale des salariés de la construction (FNSC) sest portée partie civile. «Nous avons voulu donner une dimension nationale à cette affaire car, trop souvent, les enquêtes sont bâclées, les patrons pas inquiétés et les salariés clandestins expulsés. Pour une fois, une enquête sérieuse et des moyens appropriés ont permis de démanteler le réseau. On pense quil en existe un grand nombre du même type sur le territoire», explique Eric Aubin, secrétaire général de la FNSC. La fédération insiste sur «les conséquences néfastes [de ces pratiques] pour lensemble des salariés du BTP», en soulignant que si de nombreux jeunes issus de centres de formations des apprentis (CFA) ressortaient de la profession au bout de deux ans, cétait en raison des faibles salaires qui ne récompensaient pas les conditions de travail difficiles. Verdict le 29 juin.