Entamé le 23 janvier dernier, le procès des HLM de Paris tente de faire la lumière sur des marchés de l'office HLM de la ville de Paris (OPAC) que les entreprises auraient décrochés dans les années 87-93 en versant des pots-de-vin. Quarante-neuf prévenus doivent défiler à la barre.

Lundi soir, on achevait l’examen des sommes facturées par le «consultant» Jean-Claude Méry aux chefs d'entreprises de BTP, en interrogeant l'un des principaux prévenus, Francis Poullain, qui répondait de onze chefs d'inculpation.

L’ancien dirigeant de la SAR a reconnu avoir versé des commissions à Jean-Claude Méry, comme la vingtaine d'anciens responsables du BTP qui l'ont précédé. En échange des 2,9 millions de francs versés en plusieurs factures, il croyait que Méry lui donnait de «vrais conseils» pour mieux présenter ses dossiers d'offres. Aujourd'hui, dit-il, après avoir entendu tous ses collègues qui avaient passé le même genre d'accord, il pense s'être «fait avoir».

Mardi, on devait s’interroger sur l'utilisation que Jean-Claude Méry, mort en 1999, faisait de ces sommes, notamment un éventuel financement occulte du RPR, et la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris entamera mercredi l'examen d'une nouvelle longue liste de factures, celles payées à Jacky Chaisaz, un autre intermédiaire présumé.

Le procès se tiendra à Paris jusqu'au 5 avril.

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