Le troisième trimestre 2009 a été synonyme de redressement sur le marché immobilier d'Ile-de-France. Si le nombre de transactions est en hausse, les prix ont également marqué une évolution de 1,9%, d'après les Notaires de Paris-Ile-de-France. Mais les volumes écoulés restent bien inférieurs aux chiffres de 2007. Détails.

La confiance des particuliers n'est pas encore revenue, pourtant les marchés immobiliers d'Ile-de-France ont enregistré une reprise nette au troisième trimestre, selon le baromètre publié par les Notaires de Paris-Ile-de-France. Les prix des logements anciens ont augmenté de 1,9% par rapport au deuxième trimestre, et le nombre de transactions, neuf et ancien confondus, est en progression de 4% sur un an. Le nombre de transactions (43.750) correspond même au double de celui du premier trimestre 2009. Mais pour les notaires, «ce chiffre doit être relativisé». En effet, les volumes de transactions observés entre août et octobre 2009 restent inférieurs de 16% à ceux observés à la même période en 2007, avant le début de la crise.

 

Le retour à une hausse des transactions s'explique notamment par la baisse des taux d'intérêt, «revenus à leur meilleur niveau de la décennie», avec une moyenne se situant en dessous des 4% pour les emprunts sur 15 ans. Les banques ont également recommencé à prêter, et «la stabilisation de l'activité économique a permis à de nombreux ménages, qui avaient différé leur décision d'acquérir, de s'engager à des conditions devenues favorables», indiquent les notaires. Les autres explications avancées sont les mesures prises par les pouvoirs publics, telles que le doublement du prêt à taux zéro pour les ménages à revenus modestes, et les décisions prises dans le cadre de l'amendement Scellier.
En outre, le baromètre observe une particularité : le nombre de transactions concernant des appartements neufs a bondi de 40% en un an.

 

Stabilisation
Globalement, l'heure semble à la stabilisation des prix. Alors que le rythme annuel moyen de la baisse était de 9% au deuxième trimestre, le recul des prix semble désormais être de 7,5% pour les appartements, et 9,5% pour les maisons anciennes. Si les notaires expliquent cette «stabilisation» (notamment la hausse survenue au 3e trimestre) par des facteurs saisonniers, ils estiment également que la demande d'accession à la propriété reste élevée, alors que l'offre est toujours limitée à un retour du marché à un rythme plus normal.

 

Reste maintenant à savoir si cette stabilisation se transformera en mouvement baissier ou en retournement du marché. Il faudra pour cela observer la conjoncture économique et, conséquemment, le moral des ménages. Les notaires tablent sur une baisse des prix inférieure à 10%, avec des disparités selon les types de logements et les secteurs géographiques.

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