C'est en tout cas ce que prévoient les notaires parisiens au vu de la décélération enregistrée au quatrième trimestre 2003 dans tous les départements de l'Ile-de-France.

Les prix de l'immobilier en Ile-de-France pourraient cette année commencer à se stabiliser, sans toutefois de chute d'activité, après une année 2003 où le secteur s'est bien porté, ont noté les notaires parisiens. Aussi, le niveau des prix pourrait connaître "une amorce de stabilisation", au vu de la décélération enregistrée au quatrième trimestre 2003 dans tous les départements de l'Ile-de-France, ainsi que la baisse relevée dans certains arrondissements parisiens.

Cette stabilisation des prix devrait intervenir dans les zones les plus chères, soulignent-ils. Mais, selon eux, il ne devrait pas y avoir de chute d'activité, tout au plus "une contraction" car la demande reste forte face à une offre insuffisante.

Tous biens confondus, les ventes en Ile-de-France ont progressé de 2,4% en 2003 avec 234.131 transactions.
C'est la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val d'Oise) qui voit son activité le plus progresser (+4,8%). La petite couronne
(Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) a elle vu ses ventes progresser de 1,5% et Paris, en revanche, enregistre un léger recul en 2003 (-0,4%).
Encore cette année, les notaires soulignent le phénomène de déplacement de la demande du centre de Paris vers la périphérie, de Paris vers la petite couronne et de la petite couronne vers la grande couronne.

Cette évolution a entraîné une accélération de la hausse des prix en dehors de Paris. La grande couronne flambe (+12,5% contre 7,9% en 2002), suivie par la petite couronne (14% contre 10,8% en 2002) tandis que la hausse se contient à Paris (11,1% contre 11% en 2002).

Sur toute l'Ile-de-France, Paris reste le département le plus cher avec un mètre carré qui s'établit à 3.989 euros, suivi des Hauts-de-Seine (+14%) avec 2.983 euros le mètres carré.
Le 6ème arrondissement (6.265 euros au m2) reste le plus cher, suivi du 7ème arrondissement tandis que les 19e (2.885 euros au m2) et 20ème arrondissement restent les moins chers.

Une autre tendance se confirme: les quartiers ou les arrondissements traditionnellement moins courus voient grimper leur prix beaucoup plus vite que les autres. Ainsi, le quartier de la Goutte-d'Or dans le 18ème enregistre une progression des prix de 22,5%, la deuxième progression la plus forte sur Paris intra muros. A l'inverse, les Champs Elysées enregistrent l'évolution la plus faible.

Le même phénomène est observable en petite couronne, avec des communes qui enregistrent des fortes hausses de prix, comme Noisy le Grand (+34,9%), le Perreux-sur-Marne (+26,8%), ou encore Pantin (+24,3%).
Enfin, les notaires soulignent que sur toute l'lle-de-France, les ventes des appartements neufs ont progressé de 13,4%, notamment en grande couronne ou elles progressent six fois plus vite qu'à Paris.

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