CONJONCTURE. Les prix de l'immobilier ancien ont progressé au deuxième trimestre en France, gardant leur tendance positive malgré un ralentissement par rapport au début d'année, selon l'indice Notaires-Insee publié le 6 septembre.
Entre avril et juin 2018, les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 2,8% par rapport à la même période de l'année précédente, selon des estimations encore provisoires de l'indice Notaires-Insee qui viennent d'être publiées. A ce niveau, la progression des prix marque un petit ralentissement par rapport au premier trimestre, même si les notaires ont nettement révisé à la baisse celle-ci.
Elle s'établit maintenant à +2,9%, toujours sur un an, contre +3,5% précédemment, à la suite d'un changement de méthodologie : l'indice tient notamment compte d'une géographie bien plus affinée en Île-de-France. Le marché poursuit ainsi sur sa lancée une année 2018 qui marque une dynamique solide après deux années florissantes : les transactions y avaient atteint des niveaux sans précédent, dans un contexte de très bas taux d'intérêt favorisant les prêts immobiliers.
953.000 transactions annuelles
Sur ce plan, le volume des transactions semble atteindre un plafond, mais demeure élevé : à 953.000, il s'infléchit très légèrement par rapport au précédent trimestre, mais reste plus élevé qu'un an plus tôt : il s'établissait alors à 915.000. Ces chiffres confirment plutôt les premiers bilans semestriels tirés au début de l'été par plusieurs agences : elles faisaient état d'une progression persistante des prix, avec des performances contrastées en matière de volumes de vente.
Dans le détail, selon l'Insee et les notaires, la hausse des prix est marquée au second trimestre par un rééquilibrage entre le marché des appartements et des maisons. Alors que le premier enregistrait en début d'année une progression nettement supérieure au second, sa hausse reste plus importante (+3,3% sur un an) entre avril et juin, mais l'écart se réduit : le marché des maisons, plus restreint et aux prix fluctuants, signe une avancée de 2,5%.
La hausse plus élevée en Île-de-France
Sur le plan géographique, la hausse des prix reste plus élevée en Île-de-France (+4,1%) que dans le reste du pays (+2,3%), avec une décélération semblable dans les deux cas. En Île-de-France, "le scénario qui se dessine ressemble (...) à un +atterrissage en douceur+, le marché bénéficiant encore de conditions d'acquisition favorables", conclut la Chambre des notaires de Paris dans un communiqué.