Le dernier bilan 2012 du Crédit Foncier comme les prévisions des Notaires le confirment : les prix devraient encore baisser en 2013. En effet, l'année 2012 a connu une légère diminution des prix de l'ancien et du neuf partout en France. Cette année, nous devrions continuer sur la même lancée.
L'annonce est claire : "Le marché immobilier résidentiel en 2013 devrait poursuivre le mouvement entamé en 2012 : une relative résistance des prix dans les zones tendues et une baisse plus accentuée ailleurs", clame Bruno Deletré, directeur général du Crédit Foncier, dans un communiqué.
Et s'il y a de quoi réjouir les futurs propriétaires, ce dernier tempère tout de même ses propos. "Toutefois, ce ralentissement ne remet pas en cause les fondamentaux d'un marché immobilier français caractérisé par un besoin en logement insatisfait. Par ailleurs, dans un marché dont les prix n'ont cessé de croître durant plus de 15 années, ce repli est naturel et peut même apparaître comme nécessaire."
Les prix ont baissé !
Grâce à cette étude*, on apprend donc que les prix ont baissé en 2012 sur l'ensemble du territoire. Selon un graphique de la Direction des Etudes du Crédit Foncier, Marseille et Grenoble auraient connu par exemple des baisses allant de 2% à 5% sur le prix d'un appartement T4, ancien ou récent, dans un secteur périphérique "apprécié".
Si l'exemple pris ici est très localisé, les conséquences qui s'en dégagent sont, elles, plus générales et s'appliquent à la majorité des grandes villes. Il subsiste tout de même quelques exceptions comme Bordeaux qui a vu ce prix augmenter de 2 à 5% en un an pour atteindre les 220.000 € en fin 2012.
Les chiffres Notaires-INSEE, publiés le 28 février 2013**, confirment que le prix des logements aurait baissé de 0,3% lors du 4ème trimestre de l'année dernière. Sur un an, l'étude de l'indice comptabilise en France métropolitaine une diminution des prix de 1,1% pour les appartements et de 2,1% pour les maisons.
Baisse significative en 2013 sur l'ancien dans les zones tendues et non-tendues
En se fondant sur plusieurs indicateurs économiques, le Crédit Foncier a pu déterminer une fourchette de diminution des prix pour 2013. Dans l'ancien, par exemple, on devrait pouvoir atteindre des baisses allant jusqu'à 5% dans les zones tendues.
Ces dernières sont des zones où l'offre de logements est insuffisante par rapport à la demande. C'est le cas des cœurs de métropoles, des secteurs privilégiés ainsi que des stations balnéaires ou de montagne. La ville de Paris possède pour sa part un statut un peu particulier qui la contraint à connaître des variations de prix très différentes. Les zones non-tendues devraient connaître, quant à elles, des diminutions de 7 à 10%.
Seul le marché du neuf devrait jouer les trouble-fêtes. Subissant de plein fouet le contexte économique, il devrait bien connaître une baisse de 7% de ses mises en chantier. Une tendance qui ne fait que confirmer les résultats de l'an dernier. Alors que l'objectif était de 500.000 constructions en 2012, il se serait construit 339.000 logements au total. Le Crédit Foncier précise attendre tout de même les retombées de la hausse du plafond de ressources pour les PTZ+ ainsi que les conséquences de la Loi Duflot.
* Étude annuelle du Crédit Foncier réalisée au cours de l'année 2012 et publiée le 27 février 2013.
** Indice Notaires-INSEE prix des logements anciens au 4ème trimestre 2012 publié le 28 février 2013.