Lannonce faite par le nouveau gouvernement de poursuivre la privatisation des autoroutes intéresse au plus haut point les constructeurs français. Après Vinci qui détient déjà le quart des Autoroutes du Sud de la France (ASF), cest au tour de Bouygues et dEiffage de lorgner le capital des sociétés dautoroutes.
La faible rentabilité de l'activité de construction pousse les sociétés du bâtiment à se diversifier. Vinci, numéro un mondial du BTP, est fortement engagé dans les concessions (parkings Vinci, réseau Cofiroute). De même, déjà actionnaire à hauteur de 23% du capital dASF, le groupe souhaiterait poursuivre le rapprochement a déclaré jeudi son Pdg Antoine Zacharias.
Après lui, cest au tour de lentreprise routière Colas, filiale de Bouygues et dEiffage de se mettre sur les rangs. «Nous allons regarder très attentivement les dossiers autoroutiers en fonction de ce que décidera lEtat», annoncent séparément dans le quotidien Les Echos et dans des termes quasiment identiques Alain Dupont le Pdg de Colas et Jean-François Roverato, celui dEiffage.
Actuellement, l'Etat détient 50,3% du capital dASF, le premier concessionnaire français. Il détient plus de 70% dans le capital des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) et de la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef). Dans sa déclaration de politique générale, Dominique de Villepin a définitivement mis fin à un vieux débat opposant les ministères de l'Equipement et des Finances. Il y a presque deux ans, Gilles de Robien, à la tête du premier, militait pour le maintien des sociétés autoroutières sous contrôle complet de l'Etat. Francis Mer voulait pour sa part poursuivre la politique de privatisations entamée par le gouvernement Jospin (vente de 49 % dASF en mars 2002), et pouvant rapporter près de 8 milliards d'euros. Finalement, Matignon avait tranché, et SAPRR et la Sanef furent introduites en Bourse. Mais l'Etat avait laissé entendre qu'il voulait rester un actionnaire important de ces sociétés d'autoroute. Ainsi, lors de l'introduction de SAPRR, Bercy avait clairement indiqué qu'il ne descendrait pas au-dessous de 70 %. Le premier ministre a levé le statu quo, quitte peut-être à privatiser une des trois entreprises cotées. Le total des participations détenues par l'Etat dans les trois sociétés cotées atteint 11,4 milliards d'euros.
Bouygues et Eiffage revoient leur position
Ces trois dernières années, Bouygues ne souhaitait pas prendre une participation significative dans les sociétés dautoroutes que lEtat mettait en Bourse, estimant quil nétait pas intéressant de mobiliser des capitaux importants pour être minoritaire dune entreprise toujours contrôlée par lEtat. Mais la nouvelle politique du gouvernement qui évoque désormais des privatisations et non plus seulement des ouvertures de capital, a poussé Bouygues à revoir sa position. Ainsi, face à la création potentielle dun ensemble Vinci-ASF, le groupe devrait se positionner sur APRR et Sanef. Même révision pour Eiffage qui devrait jeter son dévolu sur APRR avec qui il sest associé pour la future liaison A19 entre Artenay et Courtenay dans le Loiret, finalement attribuée à Vinci.
Après lui, cest au tour de lentreprise routière Colas, filiale de Bouygues et dEiffage de se mettre sur les rangs. «Nous allons regarder très attentivement les dossiers autoroutiers en fonction de ce que décidera lEtat», annoncent séparément dans le quotidien Les Echos et dans des termes quasiment identiques Alain Dupont le Pdg de Colas et Jean-François Roverato, celui dEiffage.
Actuellement, l'Etat détient 50,3% du capital dASF, le premier concessionnaire français. Il détient plus de 70% dans le capital des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) et de la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef). Dans sa déclaration de politique générale, Dominique de Villepin a définitivement mis fin à un vieux débat opposant les ministères de l'Equipement et des Finances. Il y a presque deux ans, Gilles de Robien, à la tête du premier, militait pour le maintien des sociétés autoroutières sous contrôle complet de l'Etat. Francis Mer voulait pour sa part poursuivre la politique de privatisations entamée par le gouvernement Jospin (vente de 49 % dASF en mars 2002), et pouvant rapporter près de 8 milliards d'euros. Finalement, Matignon avait tranché, et SAPRR et la Sanef furent introduites en Bourse. Mais l'Etat avait laissé entendre qu'il voulait rester un actionnaire important de ces sociétés d'autoroute. Ainsi, lors de l'introduction de SAPRR, Bercy avait clairement indiqué qu'il ne descendrait pas au-dessous de 70 %. Le premier ministre a levé le statu quo, quitte peut-être à privatiser une des trois entreprises cotées. Le total des participations détenues par l'Etat dans les trois sociétés cotées atteint 11,4 milliards d'euros.
Bouygues et Eiffage revoient leur position
Ces trois dernières années, Bouygues ne souhaitait pas prendre une participation significative dans les sociétés dautoroutes que lEtat mettait en Bourse, estimant quil nétait pas intéressant de mobiliser des capitaux importants pour être minoritaire dune entreprise toujours contrôlée par lEtat. Mais la nouvelle politique du gouvernement qui évoque désormais des privatisations et non plus seulement des ouvertures de capital, a poussé Bouygues à revoir sa position. Ainsi, face à la création potentielle dun ensemble Vinci-ASF, le groupe devrait se positionner sur APRR et Sanef. Même révision pour Eiffage qui devrait jeter son dévolu sur APRR avec qui il sest associé pour la future liaison A19 entre Artenay et Courtenay dans le Loiret, finalement attribuée à Vinci.