Après la publication des premiers résultats de son baromètre européen de la prévention des risques en entreprise notamment sur la France, Dekra, cabinet-conseil spécialisé dans l'inspection et la certification environnementale, du bâtiment et de l'industrie, met l'accent chez les voisins Allemands, Espagnols, Néerlandais et Polonais. Précisions.

Dekra a présenté ces jours-ci à Bruxelles la version européenne de son «Baromètre des risques professionnels en entreprise». Un exercice que le groupe, détenu à 100% par une association professionnelle, avait déjà réalisé en 2006, en France et en Allemagne. Cette fois-ci, il a interrogé, du 15 juin au 22 juillet 2011, 1.800 entreprises dans 5 pays (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Pays-Bas).

 

L'étude montre que 85 % des entreprises européennes (contre 89 % pour la France) n'ont pas enregistré d'événements spécifiques liés à la santé ou à la sécurité au travail entre 2008 et 2011. Force est de constater que ce sont effectivement les entreprises françaises qui s'affirment comme les mieux armées en matière de prévention.(*)

 

Augmentation constante des TMS
Plus inquiétante, la hausse constante des maladies professionnelles de 2,7% depuis 2009,et notamment celle des troubles musculo-squelettiques (TMS) dans l'ensemble des pays audités. De plus, la mise en place du document unique d'évaluation des risques (DUER) semble toujours difficile dans les entreprises, en particulier en France. Si 81 % d'entre elles le produisent, ce qui est un bon résultat même si le document unique est obligatoire dans toute société, elles sont 71 % à le faire en interne. Les craintes que ce document soit utilisé contre l'employeur en cas d'accident sont bien réelles et ont freiné sa généralisation. «Ne pas oublier que sa mise à jour doit être réalisée tous les ans», précise-t-on chez Dreka.

 

En conclusion, la perception du risque s'est généralisée en quelques années, et «  les maladies professionnelles et les accidents sont un lourd fardeau pour les travailleurs et les employeurs en Europe , a commenté Vladimir Spidla, Commissaire européen à l'Emploi, aux affaires sociales et à l'Egalité des chances. Chaque année, 4 millions accidents se produisent au travail, représentant un coût financier considérable pour l'économie européenne, qui est largement payé par le système de sécurité sociale et les finances publiques.»

 

Le BTP, le secteur le plus touché par les accidents graves
Pour rappel : le BTP, reste le secteur est plus fortement touché par les accidents graves puisque le pourcentage d'accidents mortels reste de 3%.

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