LObservatoire du financement des marchés résidentiels vient de rendre publics ses derniers résultats. Alors que les ménages modestes empruntent de plus en plus, on observe une stabilisation des taux dintérêt et un recul de la durée des prêts. Revue de détails.
Depuis 2001, les emprunteurs ont véritablement changé de visage, si lon en croit la dernière étude statistique de lObservatoire du financement des marchés résidentiels*. Certes, les banquiers ont toujours tendance à prêter davantage aux clients de moins de 35 ans quaux emprunteurs de plus de 45 ans.
On observe néanmoins que la proportion de personnes de moins de 35 ans ayant un crédit immobilier sur les épaules, est nettement plus forte aujourdhui quil y a sept ans (51% contre 43,3% en 2001 dans le neuf et 53,1% contre 47,1% dans lancien). Sans doute les personnes les plus âgées ont-elles fini de rembourser leur crédit tandis que les jeunes ménages sengagent plus massivement dans lachat de leur résidence.
Les ménages modestes sont plus nombreux à emprunter
Côté catégorie socio-professionnelle en revanche, on constate une démocratisation du recours à lemprunt immobilier au profit des ouvriers et employés. Ces derniers représentaient 31.2% des emprunteurs en 2001 dans le neuf contre 50% aujourdhui et 33,9% dans lancien (contre 43.9% au premier trimestre 2008). Les cadres et les professions libérales quant à eux sont beaucoup moins nombreux à y recourir : ils ont perdu près de 16 points sur le marché du neuf et 8,4 points sur le marché de lancien.
De la même façon, les ménages qui touchent moins de deux Smic ou dont le revenu se situe entre deux et trois Smic sont beaucoup plus nombreux à acheter quen 2001, quil sagisse de logements neufs ou anciens. Et ce, en dépit de lérosion de leur indicateur de solvabilité, qui sest toutefois légèrement amélioré début 2008. Lextension du prêt à taux zéro dans lancien et la hausse des revenus y ouvrant droit, ainsi que linstauration dun crédit dimpôt sur les intérêts demprunt ny sont sans doute pas pour rien.
Les taux dintérêt se stabilisent
Les banques semblent par ailleurs freiner sur les hausses des taux. Après avoir subi une forte augmentation depuis le quatrième trimestre 2005, le taux dintérêt moyen sest en effet «stabilisé à 4,67% au premier trimestre 2008». Une bonne nouvelle selon lObservatoire qui estime que «même sil est encore trop tôt pour parler de retournement de tendance des taux des crédits immobiliers aux particuliers, en revanche, il semble probable que le mouvement de reconstitution des marges des établissements ( ) touche à sa fin». Les prêts immobiliers à taux variables continuent de diminuer puisque leur part sétablit à 1,7% en avril 2008.
Enfin, les durées de prêts semblent se tasser. Certes, on nhésite plus à sendetter sur de très longues périodes en avril 2008, près de 60% des prêts à laccession voient leur remboursement séchelonner entre 20 et 30 ans alors quen 2003, 60.4% de ces prêts étaient consentis entre 10 et 20 ans pourtant, la durée moyenne des crédits sétablit actuellement à 20 ans, chiffre qui «avoisine donc les durées les plus longues constatées en 2007».
Il ne reste donc plus quà attendre de voir si les tendances dégagées par létude se confirmeront dans lavenir.
*LObservatoire du financement des marchés résidentiels est né de lassociation entre le Professeur Michel Mouillart, linstitut CSA et le Crédit Logement. Les analyses sont réalisées sur la base de 16. 000 opérations par mois en moyenne.
On observe néanmoins que la proportion de personnes de moins de 35 ans ayant un crédit immobilier sur les épaules, est nettement plus forte aujourdhui quil y a sept ans (51% contre 43,3% en 2001 dans le neuf et 53,1% contre 47,1% dans lancien). Sans doute les personnes les plus âgées ont-elles fini de rembourser leur crédit tandis que les jeunes ménages sengagent plus massivement dans lachat de leur résidence.
Les ménages modestes sont plus nombreux à emprunter
Côté catégorie socio-professionnelle en revanche, on constate une démocratisation du recours à lemprunt immobilier au profit des ouvriers et employés. Ces derniers représentaient 31.2% des emprunteurs en 2001 dans le neuf contre 50% aujourdhui et 33,9% dans lancien (contre 43.9% au premier trimestre 2008). Les cadres et les professions libérales quant à eux sont beaucoup moins nombreux à y recourir : ils ont perdu près de 16 points sur le marché du neuf et 8,4 points sur le marché de lancien.
De la même façon, les ménages qui touchent moins de deux Smic ou dont le revenu se situe entre deux et trois Smic sont beaucoup plus nombreux à acheter quen 2001, quil sagisse de logements neufs ou anciens. Et ce, en dépit de lérosion de leur indicateur de solvabilité, qui sest toutefois légèrement amélioré début 2008. Lextension du prêt à taux zéro dans lancien et la hausse des revenus y ouvrant droit, ainsi que linstauration dun crédit dimpôt sur les intérêts demprunt ny sont sans doute pas pour rien.
Les taux dintérêt se stabilisent
Les banques semblent par ailleurs freiner sur les hausses des taux. Après avoir subi une forte augmentation depuis le quatrième trimestre 2005, le taux dintérêt moyen sest en effet «stabilisé à 4,67% au premier trimestre 2008». Une bonne nouvelle selon lObservatoire qui estime que «même sil est encore trop tôt pour parler de retournement de tendance des taux des crédits immobiliers aux particuliers, en revanche, il semble probable que le mouvement de reconstitution des marges des établissements ( ) touche à sa fin». Les prêts immobiliers à taux variables continuent de diminuer puisque leur part sétablit à 1,7% en avril 2008.
Enfin, les durées de prêts semblent se tasser. Certes, on nhésite plus à sendetter sur de très longues périodes en avril 2008, près de 60% des prêts à laccession voient leur remboursement séchelonner entre 20 et 30 ans alors quen 2003, 60.4% de ces prêts étaient consentis entre 10 et 20 ans pourtant, la durée moyenne des crédits sétablit actuellement à 20 ans, chiffre qui «avoisine donc les durées les plus longues constatées en 2007».
Il ne reste donc plus quà attendre de voir si les tendances dégagées par létude se confirmeront dans lavenir.
*LObservatoire du financement des marchés résidentiels est né de lassociation entre le Professeur Michel Mouillart, linstitut CSA et le Crédit Logement. Les analyses sont réalisées sur la base de 16. 000 opérations par mois en moyenne.