La durée moyenne des prêts pour les futurs propriétaires sest allongée de 5 ans depuis 2001, pour atteindre 18 ans et demi. Et les prêts longue durée représentent désormais un tiers des produits, selon une enquête publiée par lObservatoire du financement des marchés résidentiels. Analyse de cette tendance.
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25 ans. «On assiste à un durcissement des tensions concernant la solvabilité des acquéreurs. Cette solvabilité est préservée par lallongement des durées des prêts,» explique Michel Mouillart, professeur déconomie à luniversité de Paris X et spécialiste de limmobilier. Selon une étude menée par CSA/Crédit logement réalisée pour le compte de lObservatoire du financement des marchés résidentiels, de 166 mois (13,8 ans) en 2007, la durée moyenne des prêts est passée à 221 mois (18,4 ans) à lheure actuelle.
Face à la flambée des prix de limmobilier, certains acquéreurs font alors le choix de supprimer des équipements. «On abandonne plus facilement la cheminée ou la terrasse» remarque Michel Mouillart. Dautres optent pour des prêts dune durée supérieure à 20 ans : ceux-ci concernent désormais 65% des ménages se portant acquéreurs, contre 30% en 2003. Les prêts supérieurs à 25 ans représentent quant à eux 34% des opérations, contre 6% en 2004. Létude montre en outre que le taux dintérêt moyen est actuellement de 4,03%, en hausse régulière depuis la baisse amorcée entre 2002 et 2005, qui avait vu le taux moyen se fixer à 3,49% en 2005.
La durée pour compenser le manque dapport
Les emprunts de longue durée sont plus fréquemment prisés par les jeunes ménages de moins de 35 ans, voire ceux de moins de 25 ans. Un phénomène qui ne sexplique pas seulement par le fait que ces emprunteurs bénéficient potentiellement dun plus grand nombre dannées pour rembourser, mais surtout parce que ce type demprunt vient compenser un manque dapport personnel. «Lusage du prêt à longue durée est une réponse à une situation de marché et à la réalité du cycle de vie, qui veut que les jeunes ménages ont moins dépargne», analyse Michel Mouillard.
Les prêts de longue durée concernent surtout les ménages modestes dont le revenu est inférieur à trois smic, qui voient là une possibilité de garder des mensualités basses, même si lemprunt est plus élevé à terme. Que lon opte pour une durée moyenne ou longue, lapport personnel semble inévitable. «Les taux sont uniformément élevés, et il est rare de réussir à emprunter sans apport» confie Michel Mouillart. Lapport personnel représente en moyenne 20 à 25% du prix total du bien. «Il est devenu un point essentiel de sécurité pour les agences de crédit, car il démontre que le ménage a déjà une habitude dépargne». Le coût relatif dun achat immobilier sétablit à une moyenne de 3,89 années de salaires au premier semestre 2007, contre 2,87 années en 2001.
Face à la flambée des prix de limmobilier, certains acquéreurs font alors le choix de supprimer des équipements. «On abandonne plus facilement la cheminée ou la terrasse» remarque Michel Mouillart. Dautres optent pour des prêts dune durée supérieure à 20 ans : ceux-ci concernent désormais 65% des ménages se portant acquéreurs, contre 30% en 2003. Les prêts supérieurs à 25 ans représentent quant à eux 34% des opérations, contre 6% en 2004. Létude montre en outre que le taux dintérêt moyen est actuellement de 4,03%, en hausse régulière depuis la baisse amorcée entre 2002 et 2005, qui avait vu le taux moyen se fixer à 3,49% en 2005.
La durée pour compenser le manque dapport
Les emprunts de longue durée sont plus fréquemment prisés par les jeunes ménages de moins de 35 ans, voire ceux de moins de 25 ans. Un phénomène qui ne sexplique pas seulement par le fait que ces emprunteurs bénéficient potentiellement dun plus grand nombre dannées pour rembourser, mais surtout parce que ce type demprunt vient compenser un manque dapport personnel. «Lusage du prêt à longue durée est une réponse à une situation de marché et à la réalité du cycle de vie, qui veut que les jeunes ménages ont moins dépargne», analyse Michel Mouillard.
Les prêts de longue durée concernent surtout les ménages modestes dont le revenu est inférieur à trois smic, qui voient là une possibilité de garder des mensualités basses, même si lemprunt est plus élevé à terme. Que lon opte pour une durée moyenne ou longue, lapport personnel semble inévitable. «Les taux sont uniformément élevés, et il est rare de réussir à emprunter sans apport» confie Michel Mouillart. Lapport personnel représente en moyenne 20 à 25% du prix total du bien. «Il est devenu un point essentiel de sécurité pour les agences de crédit, car il démontre que le ménage a déjà une habitude dépargne». Le coût relatif dun achat immobilier sétablit à une moyenne de 3,89 années de salaires au premier semestre 2007, contre 2,87 années en 2001.