PROGRAMME. La course à la primaire de gauche est lancée. Manuel Valls et Vincent Peillon ont tous les deux choisi le 3 janvier pour présenter leur projet. Mesures pour les entreprises, l'emploi, le logement, l'énergie… que contiennent leurs programmes ?
Après la primaire de la droite et des écologiques, c'est au tour de la gauche de définir son candidat à la présidentielle. Avant le premier tour, le 22 janvier, les sept candidats dévoilent un à un leur projet. C'est ce jour de rentrée scolaire qu'ont choisi les candidats Manuel Valls et Vincent Peillon pour présenter leurs propositions. Thème par thème, découvrez ce qu'ils souhaitent pour le secteur.
ENTREPRISES
Manuel Valls entend, pour les entreprises, "continuer de gagner en compétitivité pour créer des emplois". Selon lui : "L'Etat doit être au service de l'innovation, accompagner les grandes transitions (écologique, numérique) en misant sur la recherche", indique-t-il dans son programme. Il propose ainsi, d'ouvrir un droit à la création d'entreprise, avec un accompagnement dédié et un prêt de l'Etat à taux zéro, sans remboursement les premières années pour aider nos entrepreneurs à se lancer.
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Une autres de ses propositions pour les entreprises est de "faire en sorte que chaque TPE-PME bénéficie à la fois des conseils et des appuis financiers nécessaires pour opérer sa propre modernisation numérique". Manuel Valls souhaite par ailleurs "réserver une part des marchés publics aux PME".
Vincent Peillon souhaite inciter les entrepreneurs traditionnels à transmettre leur entreprise à leurs salariés réunis en SCOP. Pour ce faire, il propose qu'une exonération de la taxation sur les plus-values soit accordée à un chef d'entreprise qui passe la main à ses salariés. Une mesure qui garantirait selon lui le maintien de l'activité et du lien social sur le territoire.
Loi travail
S'il ne compte pas "abroger" la loi Travail, Vincent Peillon compte bien y apporter des modifications et par exemple "rétablir la hiérarchie des normes dans le droit du travail et supprimer l'article de la loi Travail qui permet à un accord d'entreprise de réduire, par exemple, la majoration des heures supplémentaires.
L'ancien ministre de l'Education, soucieux de maintenir le dialogue avec les partenaires sociaux, précise qu'il souhaite que des mesures soient réexaminées, "notamment ceux qui portent sur les conditions du licenciement économique, sur le référendum d'entreprise, sur les accords offensifs, et celui qui établit un référentiel indicatif pour les indemnités prud'homales".
Impôt sur les sociétés
Pour Vincent Peillon, les PME continuent "de souffrir d'une concurrence déloyale de la part des grands groupes en matière d'impôt sur les sociétés". Pour y remédier, il propose d'élargir le taux réduit d'IS de 15 % dont les PME bénéficient pour leur premiers 38.000 euros de bénéfice à leur premiers 100.000 euros de bénéfice.
Quant à Manuel Valls, il veut "préserver les moyens de production de toute nouvelle taxation" et "leur donner de la lisibilité en définissant au début du quinquennat et pour 5 ans les orientations générales des politiques fiscales conduites dans les domaines structurants pour les entreprises (logement, bénéfices, et énergie)".