L'Union sociale pour l'habitat (USH) vient d'appeler l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle à définir des politiques publiques ambitieuses en matière de "rénovation urbaine, de réussite éducative et d'accès à l'emploi" en faveur des quartiers.
L'assaut du mouvement HLM dans la campagne de l'élection présidentielle est lancé. L'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe 732 bailleurs sociaux a appelé, le 16 janvier 2017, l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle à définir des politiques publiques ambitieuses en matière de "rénovation urbaine, de réussite éducative et d'accès à l'emploi" en faveur des quartiers.
"Les difficultés auxquelles sont confrontés certains quartiers n'ont jamais été aussi grandes: abandon par les services publics, difficultés à accéder à l'emploi, inégalités scolaires, insécurité croissante", a déploré l'Union sociale pour l'habitat (USH), dans un texte, transmis à l'AFP.
Vers la réclamation d'un "Etat déterminé"
Les bailleurs sociaux réclament un "État déterminé" et demandent "un engagement politique à la hauteur des enjeux", afin que les habitants des quartiers en difficulté aient "les mêmes chances de réussite" que les autres concitoyens, disent les bailleurs sociaux.
Ils appellent ainsi à créer un incubateur d'emploi et d'activité par quartier, à combattre le décrochage scolaire par un accompagnement systématique des enfants et à mettre fin à la ségrégation et la stigmatisation des habitants en doublant le nombre des démolitions de logements dégradés, à 10.000 par an, détaillent-ils dans le même communiqué.
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Ils proposent aussi d'y généraliser les maisons du droit et de la justice et de créer un fonds national à l'action citoyenne afin de financer la participation des habitants à la gestion et à l'évolution de leur cadre de vie.
Ces ambitions devront être inscrites dans une loi de programmation pluriannuelle, demande l'USH. Enfin, ils estiment que son financement de 6 milliards d'euros jusqu'en 2024, essentiellement abondé par Action Logement (l'ex-1% Logement), est "notoirement insuffisant eu égard aux besoins".