La Fédération des ascenseurs a interrogé les candidats à la présidentielle 2017 sur leurs intentions en matière d'accessibilité des logements et de maintien à domicile. Des sujets, selon l'organisation, trop mis de côté dans leurs programmes et durant les débats, alors qu'ils concernent potentiellement tous les Français.
Pour la Fédération des ascenseurs (FA), les questions d'accès au logement et de maintien à domicile ont été quasiment ignorées durant la campagne présidentielle. "Or, trois Français sur dix auront plus de soixante ans en 2035", rappelle l'organisation dans un communiqué de presse. "Anticiper l'adaptation de l'habitat pour répondre aux besoins de mobilité de la population et d'accès au logement est donc devenu un enjeu de société majeur."
L'ascenseur occupe, selon la FA, une place de choix dans cette problématique. Or, "en 2015, d'après nos estimations, le taux d'équipement pour 100 habitants était de 0,76 en France, contre 1,57 en Italie et 2,15 en Espagne", affirme-t-elle. Conséquence : "Près d'un Français sur deux vivant en logement collectif ne bénéficie pas d'ascenseur." L'organisation professionnelle a donc fait parvenir aux candidats un courrier listant une série de questions. "Au-delà du consensus de principe sur ces priorités, il faut aller plus loin", affirme Pierre Hardouin, président de la Fédération des ascenseurs. "Les actions concrètes ne sont pas au rendez-vous des programmes à ce jour. Et si la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement de décembre 2015 a vocation à aller dans ce sens, force est de constater un écart sinon une contradiction entre la réalité en matière d'habitat collectif et l'affichage de la loi."
Ouvrir le CITE à la rénovation des ascenseurs
Pour rappel, l'organisme avait publié, en décembre 2016, son manifeste contenant plusieurs propositions. Parmi elles : inciter par un bonus de constructibilité les promoteurs à intégrer, dès la phase de préconstruction, l'espace nécessaire à l'installation d'un ascenseur, ou encore rendre éligibles la modernisation et la rénovation des ascenseurs au crédit d'impôt sur la transition énergétique (CITE).