Le président de la région Bretagne défend le parc éolien en mer de Saint-Brieuc

 

"On ne peut pas, sur un coup de menton, abandonner un projet de dix ans alors que toutes les études environnementales sont réalisées", a-t-il estimé, alors que le projet fait de nouveau l'objet de recours de la part des pêcheurs et d'une enquête du parquet national financier. "Les études scientifiques sont là, le travail est mené avec sérieux et les forages se réalisent. Les chantiers réalisés, au regard des déclarations des industriels, me semblent en phase avec le calendrier initial", a-t-il ajouté.

 

80% de l'électricité consommée en Bretagne est importée

 

Surtout, l'enjeu est de "produire de l'électricité", pour que la Bretagne soit plus indépendante en matière d'énergie. Car la région importe pour le moment 80% de l'électricité qu'elle consomme, selon le gestionnaire du réseau RTE. La production éolienne sur le territoire a cependant augmenté de 15,6% en 2020, grâce à des conditions météorologiques favorables. Elle représente désormais la moitié de l'électricité produite dans la région

 

"Il faut décarboner l'économie, c'est indispensable, a complété Loïg Chesnais-Girard, estimant qu'il n'était pas compatible d'être contre des nuisances sur terre, contre des nuisances en mer, tout en voulant développer une énergie produite localement. "A un moment donné, ça va poser quelques problèmes."

 

 

 

Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte. D'une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes de 205 m de haut, il est censé produire l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur Ailes Marines.