LOGEMENTS. Pour lutter contre la flambée des prix sur l'île de beauté, Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse et membre de l'association indépendantiste Corsica Libera, propose d'exproprier les acheteurs de biens immobiliers qui ne résidaient pas sur l'île lors de l'acquisition.

Ce vendredi 30 août 2019, le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a plaidé en faveur de l'expropriation des acheteurs de biens immobiliers qui ne résidaient pas sur l'île au moment de l'acquisition. Il précise : "Il n'est pas question d'aller chercher l'origine des personnes et des acheteurs, mais de lutter contre la spéculation immobilière". Selon lui, cette proposition permettrait de lutter contre la hausse des prix dans la région car "aujourd'hui les Corses ne parviennent plus à se loger".

 

Le leader indépendantiste s'appuie sur une délibération votée par l'Assemblée de Corse en 2014, selon laquelle les acheteurs doivent obligatoirement justifier de cinq ans de résidence à titre permanent. Pour les Corses vivant à l'extérieur de l'île, le droit du sang et du sol sont acceptés. Pour rappel, cette délibération ne peut pas être appliquée dans le contexte juridique actuel.

 

Malgré l'impasse, les indépendantistes ne lésinent pas sur les moyens. Corsica Libera, le mouvement de Jean-Guy Talamoni, a conçu un tract au message très explicite : "Nous demandons à l'ensemble des professionnels intervenant dans le secteur de l'immobilier d'informer les candidats acheteurs non-résidents du caractère extrêmement risqué de l'acquisition projetée, et ce, conformément à leur devoir de conseil". Un avertissement qui a pour objectif de relancer le débat sur le statut de résident, à quelques semaines des élections municipales.

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