INITIATIVE. Des matériaux du bâtiment issus du réemploi seront bientôt proposés à la vente dans un nouveau tiers-lieu de la métropole lilloise. Ce dernier sera ouvert aux particuliers et aux professionnels de la construction.
Ils veulent répondre aux besoins des habitants et éviter le gaspillage des ressources. Les huit bénévoles de l'association Pousses d'Artisans sont motivés à l'idée de créer un projet qui ait du sens. Créée en 2022 dans la métropole lilloise, l'association vise à développer de nouvelles activités autour de la réutilisation des déchets. Elle a ainsi pour projet d'ouvrir un tiers-lieu de réemploi de matériaux du bâtiment dès 2024 sur le territoire. "La future plateforme, polyvalente et ouverte à tous, concentrera une recyclerie de matériaux, une outilthèque et un atelier de surcyclage", indique à Batiactu Cindy Vivet, présidente de l'association. "L'objectif est de créer des emplois d'insertion pour des personnes qui en sont privées et les accompagner dans leur reprise d'autonomie. Nous voulons aussi sauver des matériaux en bon état qui seraient habituellement jetés."
À destination des acteurs du Bâtiment et des particuliers
Les détenteurs de matériaux, professionnels comme particuliers, seront invités à déposer, sous forme de dons, leurs marchandises sur le site. La future équipe collectera ensuite les matériaux, vérifiera s'ils sont recyclables, gérera le stock, la vente et la transformation. Les produits neufs, comme le carrelage et les surplus de fin de chantier, seront favorisés. Pousses d'Artisans compte appliquer à ces derniers des tarifs dits "solidaires", pour permettre à des ménages dans le besoin d'accéder à ces ventes.
L'association n'a pas encore défini les catégories de produits qui seront réemployés mais compte organiser une vente éphémère en octobre prochain "pour voir quels matériaux intéressent les professionnels et particuliers", précise Cindy Vivet. Le tiers-lieu qu'elle imagine pourrait se situer à Lomme. C'est dans cette commune, près de Lille, que Pousses d'Artisans a identifié, en partenariat avec le Secours Populaire, un espace de 1.200 m².
L'association espère que ce futur lieu créera "du lien social, en permettant l'apprentissage et la transmission de savoir-faire, ainsi que la sensibilisation à ces nouveaux modes de consommation". Elle cherche désormais des financements publics et privés pour démarrer l'activité, et espère d'ici trois ans avoir créé cinq emplois.
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