Près de 7.000 m² de toitures végétalisées prennent racine à Paris

 

"Ce projet exceptionnel mené par la SCI Beaugrenelle (Ndlr : composée de Gecina, Apsys, foncière Euris et Paris Orléans) est une manière de récompenser nos espaces verts à l'échelle du quartier", a souligné Bernard Michel, PDG de Gecina, propriétaire du centre commercial. C'est un projet significatif, de la taille d'un terrain de football, et qui représente à lui seul environ 10% de l'objectif de végétalisation des toits de Paris à l'horizon 2020."
Les villes à habitat dense font, en effet, volontiers ce choix. Paris envisage bien de doubler la surface de toitures végétalisées d'ici à 2020. "Nous avons voulu relever le défi architectural de ce centre commercial encore moribond, il y a encore quelques années", complète l'élue parisienne Anne Hidalgo.

 

Pour réaliser les 6.800 m² de toitures et façades végétalisées,le promoteur Gecina s'est appuyé sur les conseils expérimentés de Gondwana, assistant en maîtrise d'ouvrage spécialisé en biodiversité, de Raphia, paysagiste, ainsi que de Valode & Pistre, l'agence d'architecture en charge du projet.

 

"Un sanctuaire de la biodiversité", selon Denis Valode
"C'est beaucoup plus qu'un centre commercial, nous avons voulu faire un projet urbain, architectural et écologique, nous confie, l'architecte Denis Valode. Cela donne naissance à un jardin et en quelque sorte à un sanctuaire de la biodiversité. Ces toitures végétalisées se présentent donc comme un immense jardin dont les grandes lignes, perpendiculaires à la Seine, sont autant de dessins de grande envergure pour les habitants des tours surplombantes. Nous avons voulu ainsi réinventer l'idée de l'îlot."

 

Faucons pèlerins, perchoirs et ruches…
Le principal défi ? "Obtenir sur ces toits une surface plane", concède l'architecte. Il a fallu faire disparaître les ascenseurs, et le système de climatisation qui se trouvent classiquement sur les toits. Et l'ensemble a été déménagé au niveau inférieur et au sous-sol." Ainsi, sur cet espace plan, à une vingtaine de mètres au-dessus de la rue Linois, 4.000 tonnes de terre ont été transportées et aménagées pour faire prendre racine à des dizaines de milliers de plantes. "Il n'y aura pas d'arbres, garantit l'architecte. Nous disposons de 40 cm de terre naturelle végétale dont le poids a été intégré au projet, mais des plantes basses, des espèces vivantes indigènes pour favoriser le développement des insectes et la production de graines." Ce site sera interdit au grand public mais un espace de 800 m² sera réservé à un "jardin partagé" géré par une association du quartier.

 

L'espace majeur aura pour principal objectif : servir de refuge à des oiseaux familiers : merles, mésanges, verdiers, rouges-gorges, pigeons, moineaux, troglodytes mignons, accenteurs mouchets, faucons pélerins.

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